Le prix de certaines marques de téléphones portables connait une augmentation depuis l’avènement de l’épidémie de coronavirus en Chine. Pour des jeunes commerçants, il faut se préparer à trouver un autre marché d’approvisionnement si la situation perdure.
Au marché de Zabr-Daaga à Ouagadougou, difficile de mettre la main sur les téléphones Hot 8 4G depuis quelques jours. Pour Issa, vendeur de téléphones portables dans ce marché, la réponse est toute trouvée. C’est une conséquence de l’épidémie de coronavirus.
« Je ne vous cacherai pas qu’on a revue à la hausse le prix de certains appareils comme la Hot8 4G. Certains commerçants ont ajouté 2500 francs CFA parce qu’il commence à avoir une rupture de stocks », fait remarquer le commerçant. Depuis l’annonce, de cette épidémie, les commerçants ont du mal à se rendre ou à venir de Chine. « J’espère qu’ils vont rapidement trouver le remède sinon, cela va ralentir nos activités », déplore Issa.
Rentré de la Chine depuis quelques semaines, Salif, vendeur d’accessoires de téléphones portables, dit craindre une rupture de stocks. A son avis, ceux qui n’ont pas pu importer des produits avant la date du 19 janvier 2020 rencontreront des problèmes d’approvisionnement. « A partir du 19 janvier, c’est la période des vacances en Chine. Les commerçants qui y étaient se préparaient pour rentrer avant cette date parce qu’il n’y a pas grand-chose à faire là-bas pendant cette période. Beaucoup avaient déjà importé leurs marchandises », explique le jeune commerçant. Bien que inquiet, Salif garde espoir que l’épidémie sera contenue pour qu’il repartent en Chine. Preuve de sa bonne foi, il présente un reçu de dépôt de demande de visa à l’ambassade. « J’attends la fin des vacances pour repartir», affirme-t-il.
Wahab, vendeur de plaques solaires, s’inquiète également d’une flambée des prix de certaines marchandises. « Je fais des commissions à des gens qui me ravitaillent ici. Actuellement, je ne sais pas comment ça va se passer parce que depuis qu’on entend parler de cette maladie, les gens ne partent plus en Chine. On attendait la fin de leurs vacances pour faire des achats », s’indigne Wahab. Selon lui, si la situation perdure, le marché burkinabè risque de connaître une flambée de prix de certaines denrées. Il espère que d’autres marchés seront explorés par les commerçants pour éviter cette flambée. Le gouvernement du Burkina Faso a suspendu les voyages en provenance de la Chine en accord avec le gouvernement chinois.