Le Mouvement patriotique pour le salut (MPS) a sollicité la candidature de l’ancien Premier ministre sous la Transition au Burkina Faso Yacouba Isaac Zida pour l’élection présidentielle du 22 novembre 2020. Pour des jeunes de Ouagadougou, Zida peut apporter sa contribution au développement du Burkina Faso.
Au quartier Tampouy de Ouagadougou, à côté du rond-point de la jeunesse, de jeunes commerçants assis à l’ombre d’un Neemier échangent sur des sujets de l’actualité. Interrogés sur la sollicitation de Yacouba Issac Zida comme candidat, Yacouba Ouédraogo le plus loquace du groupe n’est pas opposé à l’idée. A ce sujet, les avis sont partagés. « Il a déjà dirigé le pays à sa manière. Sa gestion a été plus ou moins bonne. Si Zida veut être candidat, on ne peut pas l’empêcher », soutient Yacouba Sawadogo.
Mais, Yacouba dit s’interroger sur l’exil de l’ancien Premier ministre de la Transition. « S’il a un problème avec la justice qu’il vienne répondre parce que nul n’est au-dessus de la loi. Le pays nous appartient tous. Il est un fils du pays et il est trop grand pour être hors du pays », ajoute-t-il. Le jeune commerçant estime que chaque Burkinabè doit apporter sa pierre à la consolidation de la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.
« Il est resté trop longtemps hors du pays »
Exilé au Canada, Yacouba Isaac Zida, a été radié de l’armée pour « désertion en temps de paix » et « insubordination ». Avec ces accusations, il risque une poursuite par le tribunal militaire. Pour Mathieu Ouédraogo, l’ancien chef de l’Etat doit d’abord chercher à laver son honneur. « Je pense qu’il doit d’abord répondre à la justice s’il y a vraiment un problème pour se blanchir. S’il est coupable qu’il puisse assumer ses actes et s’il est innocent il sera libre de ses mouvements », affirme Mathieu Ouédraogo.
Salif Sawadogo juge cette sollicitation auprès de Yacouba Isaac Zida inopportune. « S’il veut être candidat, Il devrait l’annoncer depuis longtemps. Pour le président qu’il a été, il est resté trop longtemps hors du pays », s’indigne Salif. Pour lui, il doit d’abord rentrer au pays avant d’annoncer sa candidature.
Les élections présidentielle et législatives sont prévues le 22 novembre 2020. La commission électorale nationale indépendante (CENI) a procédé depuis le lundi 10 février à la révision du fichier électoral à l’intérieur du pays lors d’une cérémonie à Dédougou.