Malgré le communiqué de la présidence du Faso qui évoque « un mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales ce vendredi 30 septembre » et invite les populations « à observer la plus grande prudence(…), des centaines de manifestants sont mobilisés à côté de la place de la nation, en venant du rond-point du 2 octobre.
Les coups de klaxons ou de sifflets inondent l’espace. Certains portent des tee-shirts à l’effigie du Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana dont ils demandent la libération. Chef de l’unité Cobra engagée dans la lutte contre le terrorisme, Le Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait été arrêté le 10 janvier dernier initialement pour une affaire présumée de tentative de coup d’Etat contre l’ex-président, Roch Kaboré. À l’époque, huit autres militaires avaient également été interpellés dans la même affaire. Il a par la suite été maintenu en détention pour enrichissement illicite.
D’autres manifestants par contre, drapeaux de la Russie en mains, clament leur volonté de voir ce pays collaborer avec le Burkina dans la lutte contre le terrorisme.
Des militaires postés derrière les barricades observent les manifestants.