A Ouagadougou, les écoles, lycées et collèges et universités de la ville ont respecté la décision du gouvernement de fermeture des établissements d’enseignement pour éviter l’expansion du COVID-19. Cette décision de fermeture est mal accueillie par des étudiants et des élèves.
Des quatre portails d’entrée de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, seule l’entrée principale située en face de l’Avenue Charles de Gaulle de Ouagadougou reste ouverte. Un agent du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) aident les vigiles à filtrer les entrées. Plutôt dans la matinée, des étudiants avaient tenté d’accéder à l’entrée de l’Université, sans succès. L’agent du CENOU qui dit s’appeler Jacques Ouédraogo explique: « Les instructions sont fermes. On ne doit pas laisser les étudiants entrés dans la cours de l’Université. Seuls les enseignants et le personnel sont autorisés à y accéder ».
Devant la porte principale, il explique la situation aux étudiants qui repartent quelques fois frustrés. « On a des amphis de 600 places alors que, parfois, les étudiants sont 800. Si on les laisse s’entasser, ils risquent de se contaminer s’il y a quelqu’un de malade parmi eux (…) notre objectif est qu’ils ne se contaminent pas», ajoute-t-il. Pour la circonstance, il explique que le restaurant universitaire habituellement ouvert même les week-ends et jours fériés reste fermé. Le représentant du CENOU réoriente les étudiants vers d’autres restaurants de l’Université de Ouagadougou. « Il y a une seule exception ici. Il y a un étudiant qui soutient sa thèse. Nous l’avons laissé assurer la soutenance », insiste-t-il.
Des élèves inquiets
A l’Avenue des écoles, un scellé referme la porte du Lycée Nelson Mandela. Et même si ce n’est pas le cas au Lycée professionnel régional du Centre et au Lycée Philipe Zinda Kaboré de Ouagadougou. Mais les cours de l’école sont désertes. Plus loin au quartier Zogona, même constat dans les différents établissements. Aucun élève dans la cours. Au lycée moderne de Zogona, la secrétaire Adjara Diallo assure la permanence au niveau de la direction au cas, dit-elle, de besoin d’informations de la part des parents d’élèves.
Dans une salle de classe, cinq élèves font des exercices de mathématiques. L’un d’entre eux porte un masque. « On a suspendu les cours mais en tant qu’élèves de classe de terminale, nous ne pouvons rester à la maison sans rien faire. C’est pour cela que nous sommes là pour faire des exercices en attendant la reprise des cours », explique Abdoul Bassid Congo élève en classe de terminale. Son ami Franck Innocent Simporé se dit inquiet quant à l’issue de l’année scolaire : « on ne sait pas comment cela va se passer après. Je crains que nous soyons en retard par rapport au programme », affirme-t-il. Ces élève disent respecter la distance de sécurité d’au moins un mètre recommandé par les autorités sanitaires.
Le gouvernement a décidé, dans un communiqué du publié le samedi 14 mars, de la fermeture de tous les établissements et universités publics comme privés à partir du lundi 16 au mardi 31 mars 2020. A la date du dimanche 15 mars 2020, le ministère de la santé a confirmé 15 cas de malades du COVID-19.