Lamine Traoré, journaliste à radio Oméga au Burkina s’est mis en confinement depuis le 17 mars après son retour de l’Autriche. Ce pays enregistrait déjà 300 cas avec un décès lié au Covid-19.
Le jeune homme a décidé de prendre ses précautions pour éviter la propagation du virus bien que ne présentant aucun symptôme. Le plus difficile pour lui pendant cette période : gérer la charge mentale.
Lamine Traoré passe depuis le 17 mars son quotidien entre son salon et sa chambre. Des journées et des nuits très longues selon le journaliste qui a dû trouver une stratégie pour y faire face. ‘’ J’ai dû revoir mon programme habituel. Au lieu de dormir la nuit, je dors depuis le 18 mars à 4 h du matin et je me réveille à 13 h. Cela me permet de voir la journée passée très vite ’’, raconte-t’il. Le 4 mars, le journaliste s’est rendu en Autriche, un pays déjà touché par le coronavirus, pour une série d’activités. ‘’ J’ai beaucoup voyagé dans les zones à risques de Covid-19. En Autriche il y avait déjà 300 cas avec un décès. Je suis passé par l’Allemagne et la Belgique. J’avoue que j’ai fréquenté du monde lors des concerts. J’ai pris des trains, je suis rentré dans le métro, les bus, etc ’’, dit-il.
Le journaliste explique cet-auto confinement par un éventuel risque de contamination au virus. Il trouve néanmoins cette épreuve difficile : ’’ C’est très dur de passer toute une journée dans une maison sans pouvoir mettre le nez dehors.’’ A midi, le journaliste chauffe et mange la nourriture cuisinée par sa femme avant de quitter le domicile familial. Trois à quatre sauces différentes sont mises à sa disposition avec un frigo bien garni de fruits, de jus et de l’eau. ‘’ Je prépare juste le riz ou chauffe le to pour manger avec les sauces’’ précise-t-il. Obligé d’être entre quatre murs, cet habitué du sport n’arrive plus à mener une activité physique pour maintenir sa forme.
Aucun signe mais très stressé
Même si le confiné dit ne présenter aucun signe du coronavirus il avoue être fréquemment stressé. ‘’ C’est très difficile. Quand je tousse, j’ai peur. Je suis seul, loin de ma femme et ma fille. Je fais des choses que je ne faisais pas avant ’’ explique le jeune journaliste. Il n’exclut pas de faire un test si jamais il présentait des symptômes. Le terrain manque le plus au journaliste. « Je suis un reporter terrain. J’adore être sur le terrain et si je dois rester 2 semaines, voire 3 semaines à la maison, c’est difficile « , regrette Lamine Traoré. Il suit l’évolution de l’épidémie au Burkina à travers les réseaux sociaux‘’ Le mal est sérieux et les populations doivent respecter les consignes. Il faut se protéger et protéger les autres’’ rappelle le confiné.