Au Burkina, le port du masque n’est pas encore obligatoire dans l’espace public, afin de lutter contre l’épidémie de coronavirus. Mais pour de jeunes burkinabè, si cette mesure est adoptée, le gouvernement devra accompagner la population en les subventionnant afin qu’ils soient disponibles pour tout le monde.
« Toute mesure qui entre dans le cadre de la lutte contre le coronavirus est bienvenue. Si le gouvernement estime que le port du masque est obligatoire, c’est une mesure que tout citoyen doit respecter », soutient Armand Noel Zidwouemba. Bien que ne portant pas de masque, il juge cette mesure utile pour faire barrière à l’épidémie de Covid-19 au Burkina Faso.
Cependant, le jeune homme émet des réserves : « Mon problème se trouve au niveau de la disponibilité des masques. Si le port du masque est obligatoire, il faut le subventionner. Au Burkina, les gens vivent avec peut-être 600 francs CFA par jour. S’il doit payer un masque à 100 francs chaque jour, ce ne sera pas facile ». Il propose la fabrication de masques lavables à l’eau de javel et utilisables plusieurs fois.
Même si cette mesure n’est pas encore appliquée au Burkina Faso, certains établissements publics ou privés conditionnent l’accès à leurs locaux par le port obligatoire du masque. Mais, des jeunes ne sont pas favorables à une telle mesure. « Il y a des gens qui ont de l’asthme ou des maladies respiratoires qui ne peuvent pas porter des masques. En plus, il fait très chaud ici », justifie Souleymane Kiénou.
Installé dans son atelier de fabrique d’équipement sportif, Hubert Zoungrana s’est lancé dans la confection de masque. « C’est vrai qu’aucune structure n’a homologué nos masques mais nous les stérilisons avec une machine à 360 degrés avant de le mettre sur le marché », explique Hubert Zoungrana. Il souhaite que les autorités sanitaires approchent les différents fabricants pour leur donner des indications à suivre pour fabriquer des masques et faciliter l’approvisionnement des populations.
Au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Maroc, les autorités ont rendu obligatoire le port du masque par la population.