Au Burkina Faso, l’épidémie de la maladie à coronavirus (Covid-19) est accompagnée de celle des fausses informations ou « fake news ». Pour les contrer, des acteurs de l’information et des spécialistes de santé recommandent la transparence dans la communication.
«Les fake news compliquent notre travail. (…) Tous les jours, on voit des gens nier que le Covid-19 existe, que c’est une maladie de Blancs. Il y en a qui ont publié (sur les réseaux sociaux) que le coronavirus est un virus fabriqué par les laboratoires », constate avec regret Moumouni Niaone, spécialiste en santé communautaire. Pour contrer ces fake news, il propose une « communication dynamique » de la part des autorités politiques et sanitaires.
Pour Evelia Gadegbeku, communicatrice en stratégie digitale, la communication menée par les autorités gouvernementales ne permet pas de lutter efficacement contre les fake news. Estimant que la nature a horreur du vide, Evelia Glad souhaite que l’accent soit mis sur la communication afin de donner au citoyen, à temps, les informations dont il a besoin. « C’est lorsqu’il y a manque d’information que cela laisse la place aux fake news », regrette-elle.
Boureima Salouka responsable de Fasocheck fait savoir que la vérification de l’information constitue l’un des moyens pour lutter contre la propagation des fake news. « Le fact-checking n’a pas seulement pour but de dire qu’une information est vraie ou fausse. Il sert aussi à expliquer », précise-t-il. Il conseille également l’anticipation dans la gestion de l’information, la transparence dans la communication et une éducation aux médias des Burkinabè pour limiter la propagation des fausses informations.
NB : l’émission Ya’Débat du Studio Yafa est à suivre à partir du samedi 11 avril 2020 sur l’ensemble des radios partenaires.