Les autorités burkinabè ont décidé d’impliquer l’armée dans la fabrication des masques et des cache-nez pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Le port de ces objets de protection sera obligatoire sur tout le territoire à compter du 27 avril selon le porte-parole du gouvernement.
L’armée burkinabè est appelée une fois de plus en renfort dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Après son implication dans la fabrication des gels hydroalcooliques, elle est sollicitée pour la fabrication des masques et des cache-nez. « L’atelier de l’armée est en train de produire une quantité importante », a assuré Remis Dandjinou le porte-parole du gouvernement burkinabè. « l’atelier tailleur » des Forces armées nationales a une capacité de 5 000 masques par jour mais elle sera accrue à 15000 masques par jour. Selon des sources militaires, ces masques et cache-nez sont destinés essentiellement aux élèves et aux enseignants. L’armée dispose d’un atelier de couture à Ouagadougou. Près de 200 militaires y travaillent.
Les autorités ont décidé de généraliser le port des masques et cache-nez sur toute l’entendu du territoire burkinabè. Selon le ministre de la communication, Remis Dandjinou les Burkinabè ont une dizaine de jours pour se préparer au respect de cette décision.
Cette mesure sera obligatoire à partir du lundi 27 avril 2020. Certains souhaitent, un accompagnement de l’Etat pour disposer de ces matériels de protection à des coûts réduits dans un contexte dans lequel l’économie est l’arrêt. Les autorités ont décidé de la fermeture des marchés et la mise en quarantaine des localités avec des cas testés positifs au Covid-19.
Des tisseuses sont également sollicitées pour fabriquer la matière première nécessaire à la confection de ces masques selon Remis Dandjinou. Il précise également que ce matériel de protection sera distribué gratuitement aux élèves et aux enseignants lorsque les cours reprendront. Des organisations de la société civile ont apporté leur contribution dans ce sens explique Dandjinou.
Cette annonce suscite des inquiétudes chez certains qui redoutent une augmentation des cas de contamination dans les jours à venir. A ce sujet, le ministre se veut rassurant : « Ce n’est pas parce qu’il y a une tendance à l’accroissement mais parce qu’il faut que nous apprenions à gérer cette pandémie autour de nous ». Il se dit convaincu que le port du masque ou du cache-nez va participer à la réduction des cas de contamination au Burkina Faso.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le masque n’est efficace que s’il est associé à un lavage des mains fréquent avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.