Des véhicules de transport en commun en ordre de départ déjà positionnés, des taxis en circulation, de nombreux commerces et services ouverts : la vie reprend son cours dans la capitale burkinabè. Les nombreuses mesures restrictives prises par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie à Coronavirus sont progressivement levées.
Dès 6h ce lundi 4 mai, des véhicules de transport en commun ont pris position à la gare routière de Ouagadougou, attendant la reprise des activités, annoncée pour mardi. Des départs pour Kumassi et Accra au Ghana sont déjà programmés pour les voyages internationaux ; ceux pour Garango, Pô, Koupela, etc. au niveau national le sont également. Certains minibus comptent par contre prendre la route ce lundi même dans la soirée. Irène Bayala, le sac en main attend le départ du minibus « Je vais à Pô. J’attendais impatiemment la reprise des voyages » dit-elle. « Aujourd’hui, nous avons l’esprit tranquille. Nous espérons que dès demain, nous pourrons commencer nos activités sans craintes. Quelques clients ont réservé », laisse entendre Junior Koffi, un chauffeur de car.
L’enthousiasme de Koffi n’est pas partagé par le transporteur de marchandise Mohamed Bambara. ‘’Qu’on ouvre demain ou après-demain, ça ne me dit absolument rien. Trop de contre-vérités autour de cette maladie. Je vois que je suis juste condamné à accepter ’’, dit-il. En réalité, Mohamed mène ses activités même durant la période de la quarantaine. Il vient d’ailleurs de rallier la ville de Ouagadougou en provenance de Garango, ville située à 163 km dans la région du centre-est. ‘’On parle de quarantaine mais j’arrivais à faire venir des marchandises. J’évitais le risque de prendre des passagers pour ne pas que la police prenne mon véhicule’’.
L’enthousiasme de Koffi n’est pas partagé par le transporteur de marchandise Mohamed Bambara. ‘’Qu’on ouvre demain ou après-demain, ça ne me dit absolument rien. Trop de contre-vérités autour de cette maladie. Je vois que je suis juste condamné à accepter ’’, dit-il. En réalité, Mohamed mène ses activités même durant la période de la quarantaine. Il vient d’ailleurs de rallier la ville de Ouagadougou en provenance de Garango, ville située à 163 km dans la région du centre-est. ‘’On parle de quarantaine mais j’arrivais à faire venir des marchandises. J’évitais le risque de prendre des passagers pour ne pas que la police prenne mon véhicule’’.
Au marché des pièces détachées, le jeune commerçant Ousmane Tapsoba est assis au milieu d’autres revendeurs. Il se dit soulagé de la reprise des activités. « C’est un ouf de soulagement de voir que les choses sont en train de rentrer dans l’ordre. Nos clients sont dans les provinces. Ils pourront certainement venir à Ouagadougou pour les achats », explique Ousmane.
Dans les rues de Ouagadougou, le trafic devient plus dense avec des embouteillages par endroits. « C’est un vent frais qui souffle sur moi aujourd’hui. Même si je ne gagne rien, le fait qu’on nous a permis de reprendre les activités est un grand soulagement », indique le taximan Madi Kaboré, l’air heureux. L’allègement des mesures de restriction inquiète toutefois certains Ouagalais qui craignent une nouvelle montée de la courbe épidémiologique.