Des usagers bloqués, à Ouagadougou, saluent la reprise du trafic routier interurbain imposée le 26 mars par le gouvernement pour freiner la propagation de la Covid-19. Ils se disent pressés de retrouver leurs familles.
Péage de la nationale n°1, route de Bobo-Dioulasso. Des camions, des cars de transport en commun, des véhicules personnels traversent lentement et en file indienne le poste de péage. Les vendeuses d’eau, de fruits ou de mouchoirs se faufilent entre ces véhicules. ‘’ Ticket pour Bobo-Dioulasso. Aller simple’’, demande avec enthousiasme Sékou Barro entrepreneur, en tendant un billet de 1000 francs CFA à l’agent du guichet. ‘’ J’étais bloqué à Ouagadougou depuis l’entrée en vigueur de la quarantaine lance-t-il, J’ai tenté de trouver un laisser-passez pour rentrer à Bobo-Dioulasso mais en vain. Aujourd’hui je suis très content de retrouver ma famille’’
Dans un tel contexte de Covid-19 au Burkina Faso, la reprise du trafic interurbain se fait sous plusieurs conditions. A la gare, le port du masque est obligatoire pour tout passager. Le lavage des mains est exigé à l’entrée. ‘’Tous les passagers qui prennent les tickets sont informés de cette exigence. Toute personne qui vient sans masque n’a pas accès et on lui rembourse son ticket, mais nous n’avons pas beaucoup de passagers. Ils appellent pour se rassurer s’il y a vraiment des départs », précise Ahmed Maiga, chef de gare.
De nombreuses compagnies de transports ont réduit la fréquence des départs pour respecter la mesure d’interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes. Dans une gare de Ouagadougou seulement deux départs sont programmés, le premier à 12h30 et une arrivée prévue à 18h et le second à 14h30 pour une arrivée prévue à 20h à Bobo-Dioulasso. Objectif: respecter le couvre-feu en vigueur de 21h à 5h du matin.
Les acteurs du transport se sont engagés, à l’issue d’une rencontre le 30 avril avec leur ministère de tutelle, à respecter entre autres, la limitation du nombre de place, la prise de température aux niveaux des terminaux de voyages, la désinfection des véhicules avant chaque départ et la fluidité des débarquements et embarquements pour éviter les regroupements.
La fermeture des frontières terrestres et aériennes restent en vigueur jusqu’à nouvel ordre, selon un décret du Premier ministre Christophe Dabiré.