Sans masque, ni de gants, des ramasseuses d’ordures ménagères parcourent la ville de Ouagadougou pour la collecte. Dans un contexte lié à l’épidémie de la Covid-19, elles peuvent être sources de contamination et de propagation de la maladie.
Devant une villa de luxe au quartier de la Zone du bois de Ouagadougou, Adama et Faty déchargent des ordures des poubelles dans une charrette tractée par un âne. Une puanteur se dégage autour. Mais, les deux dames ne portent aucun masque ni de gants. Elles ne disposent pas non plus de savon ou de gel hydroalcoolique.« Nous avions des masques mais on arrive pas à respirer quand on le porte. Mais les gants sont usés », explique Faty tout en continuant de décharger les ordures.
Les deux dames reconnaissent qu’elles courent le risque de se faire contaminer et de contaminer d’autres personnes par la Covid-19 sans ces moyens de protection.
Adama et Faty disent être incapables de savoir quel domicile a enregistré des cas de personnes testées positives. « Tu ne peux savoir dans quelle cour il y a eu des malades ou pas. Les gens jettent tout dans les poubelles. Cela rend notre travail difficile. Donc, on sait qu’on peut se faire contaminer. Mais, c’est Dieu qui nous protège », lance Adama avec gêne.
Cependant, dans certains domiciles, des dispositions ont été prises selon ces ramasseuses d’ordures. « Certains personnes n’acceptent pas que nous rentrions chez eux sans avoir lavé nos mains », fait savoir Faty. Les deux dames disent compter sur leurs patrons qui ont promis de remplacer leurs matériels de protection usagés.