Alors que les efforts et les regards sont orientés vers la lutte contre la Covid-19, les groupes terroristes continuent de sévir au Burkina Faso. La dernière attaque en date révèle la mort de huit militaires burkinabè pour 20 terroristes abattus selon l’Etat-major général des armées.
L’épidémie de la Covid-19 semble éclipser la résurgence des attaques terroristes au Burkina Faso. Pourtant, les attaques terroristes continuent de sévir au Nord et à l’Est du pays notamment. « Dans la matinée du lundi 11 mai 2020 vers 09h, une unité du détachement militaire de SEBBA (province du Yagha) en mission de reconnaissance, a été la cible d’une embuscade par des individus armés qui se trouvaient sur un site d’orpaillage à l’entrée du village de Kankanfogouol à 5 km de la frontière nigérienne», rapporte un communiqué de l’Etat-major général des armées (EMGA) du Burkina Faso. Il annonce la mort de huit soldats et d’une vingtaine de terroristes.
Le 11 avril, une unité de l’armée burkinabè avait été la cible d’une embuscade. Un militaire a perdu la vie selon l’EMGA alors que six présumés terroristes ont été tués lors de cette embuscade. Deux jours auparavant, cinq militaires burkinabè ont perdu la vie lors d’une attaque du détachement militaire de Sollé dans la province du Lorum. En plus de cela, les médias locaux et les réseaux sociaux rapportent des cas d’attaques terroristes dans des villages.
Le 23 avril 2020, au cours d’une conférence de presse l’opposition politique burkinabè a dénoncé le silence de l’Etat face à la résurgence des attaques terroristes, les enlèvements, les raquettes des populations, l’isolement de certaines communes etc. « Au Yagha, les terroristes occupent une bonne partie du territoire. Récemment, la Mairie de Titabé, dirigée par un de nos camarades, a été brûlée » a affirmé l’opposition politique burkinabè.
Le 12 mai 2020, le chef d’Etat Roch Kaboré a reconnu le défi sécuritaire à relever dans le contexte de cette épidémie. « L’urgence sanitaire liée à la lutte implacable contre le Covi-19 ne doit pas nous faire oublier les impératifs sécuritaires. Nous sommes tenus de rester en éveil sur ces deux fronts, et je tiens ici à saluer l’engagement de nos Forces de la Défense et de Sécurité », a-t-il écrit.
Au mois de février 2020, le nombre de personnes déplacées internes du fait des attaques jihadiste était estimé à 765 000 selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).