Emploi au Burkina : des enseignants du PEJEN dans l’incertitude
« Les professeurs recrutés dans le cadre de ce programme doivent être tous intégrés dans un emploi régulier »,Souleymane Zoromé

Emploi au Burkina : des enseignants du PEJEN dans l’incertitude

Des enseignants du programme « Emplois-jeunes pour l’éducation nationale PEJEN»,  attendent toujours leur intégration dans la fonction publique. Le gouvernement déplorent t-ils avait pourtant pris des engagements dans ce sens lors du lancement du programme en 2016.
 
Flora Ouédraogo s’inquiète pour sa carrière de professeur de lycée. Elle a, certes réussi à son test de recrutement pour le programme «  Emplois-jeunes pour l’éducation nationale PEJEN » mais la jeune femme est toujours dans l’incertitude.  « Après mon recrutement j’ai été affectée dans un collège dans la province du Sanguié. Mes journées sont faites de questionnements sur mon avenir. Comment se fera l’intégration ? Puisqu’ après 3 ans, il faut encore passer un concours pour officiellement intégrer  la fonction publique », explique la jeune fille.

Comme Flora, de nombreux enseignants dudit programme se posent la même question. Pour Souleymane Zoromé membre de la coordination du bureau national des professeurs du– PEJEN- l’Etat doit intégrer tous les enseignants qui ont exercé pendant trois ans sans passer par un test, d’autant qu’il s’agit selon lui, d’une promesse du chef de l’Etat – Roch Kaboré-. « Les professeurs recrutés dans le cadre de ce programme doivent être tous intégrés dans un emploi régulier » soutient-il.

En 2019, sur les 1520 candidats au test de recrutement pour l’intégration dans la fonction publique pour le compte du ministère en charge de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), 839 candidats ont été admis, 661 ont été ajournés et 21 dossiers rejetés. « La note minimale était de 07/20 exigée lors du concours », précise Raphael Kafando, directeur de la communication au ministère en charge de l’éducation nationale.

Souleymane Zoromé de la coordination des professeurs du – PAJEN- indique que  les candidats n’ont pas été évalués sur les connaissances assimilées encore moins sur les contenus enseignés en classe durant les trois années. Selon lui, le taux d’échec ne peut donc pas être justifié par un faible niveau des professeurs qui ont enseigné pendant trois avec un niveau BAC+ 2 et après une formation 6 mois.