Le fonds d’appui aux acteurs culturels, d’un montant de 1 milliard 250 millions de FCFA, ne sera pas reparti en liquidité. La répartition de ce fonds sera effective dans deux semaines, selon le président du comité en charge de la répartition, Thierry Millogo. La grosse part sera affectée au cinéma, le secteur culturel qui contribue le plus au PIB du Burkina Faso.
Le comité en charge de la répartition du fonds de soutien aux acteurs culturels affectés par la Covid-19 envisage mettre l’accent sur les projets et non sur une distribution de liquidité. « Ce sont les projets que les artistes souhaitent réaliser qui seront soutenus. On ne va pas donner de l’argent », prévient d’entrée le président du comité, Thierry Millogo. « Pour ce qui concerne les arts plastiques par exemple, on mettra en place un comité pour acheter des tableaux. Pour la filière livre, ce sont des projets d’édition d’œuvre et d’achats des livres qui seront reçus. Il en sera de même pour les projets de réalisations de films », ajoute-t-il. Par ailleurs, les initiateurs des activités culturelles qui étaient déjà programmés avant l’apparition du Coronavirus au Burkina Faso seront dédommagés.
Le fonds, d’une enveloppe de 1 milliard 250 millions de FCFA, sera réparti en fonction de la contribution par secteur à l’économie culturelle du Burkina. La plus grosse part reviendra ainsi au secteur du cinéma, soit 250 millions de F CFA. « L’économie de la culture en terme de contribution dans le PIB tourne autour de 4,7% à 5%. Ce qui représente entre 45 à 50 milliards de FCFA. Le secteur du cinéma contribue entre 30 et 35% » de ce montant, explique le président du comité.
Contribuant à hauteur de 15% au PIB, le domaine musical recevra, pour sa part, 150 millions F CFA. Il est également prévu une somme de 20 millions FCFA qui sera confiée au Bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA) pour soutenir directement ses membres.
Composé de sept membres, dont deux membres de l’administration culturelle et cinq de la société civile culturelle, le comité promet une transparence dans la gestion du fond. Le syndicat des artistes musiciens du Burkina dit suivre de près la répartition. Il avait dénoncé le manque de représentativité dans le premier comité mise en place.