Titulaire d’un master 2 en communication, Carine Ouattara a fait du soin des ongles son métier. La jeune prothésiste ongulaire expose régulièrement son savoir-faire sur les réseaux sociaux : soin et pose de faux ongles, pédicure, manucure. Carine sillonne les quartiers de la capitale Ouagadougou pour des prestations à domicile, avec sa « valise diplomatique », dans laquelle elle garde son matériel de travail.
La petite valise noire bien en évidence sur sa moto, Carine Ouattara est en route pour le domicile d’une cliente. Tout son matériel de travail est contenu dans ce sac qu’elle appelle affectueusement la « valise diplomatique ». Ce coffret, la jeune dame en prend grand soin. ‘’ Ma valise diplomatique est mon principal outil de travail dans laquelle j’ai ma lame UV, mon dissolvant avec acétone, les désinfectants, mes poudres acrylique et les différents vernis permanents », explique-t-elle. Rejoindre la clientèle où elle se trouve, telle est l’approche marketing choisie par la jeune femme. Ses prestations la conduisent souvent dans des domiciles, au marché, ou dans des services aux heures de pause. Carine ne se sépare jamais de sa mallette car selon elle, la « valise diplomatique » a un pouvoir de persuasion auprès de certaines clientes.
Facebook, l’approche commerciale
Carine Ouattara a bâti sa renommée avec des publications sur ses différentes prestations sur les réseaux sociaux. Le concept de la « valise diplomatique » a eu un écho favorable auprès de la clientèle, selon la jeune entreprenante. Maratou Soudré, est l’une de ses clientes. Elle affirme avoir été séduite par les images publiées sur la page Facebook de Carine. « Je n’ai pas l’habitude des faux ongles mais quand je vois ses publications sur les réseaux sociaux c’est vraiment jolie ce qu’elle fait et on sent que c’est des mains de professionnel qui font ça donc je suis venu essayer. En tout cas c’est très joli », témoigne-t-elle. Titulaire d’une licence en droit et d’un master 2 en communication, Carine mène cette activité, qui la passionne depuis un an. Malgré les réticences de sa famille, la jeune diplômée dit ne pas regretter son choix « Le métier nourrit son homme, quand on a l’amour du travail ça va. Pour la pose à la résine je le fais à partir de 6000f et pour le gel je le fais à 8000f », dit-elle.