Pour certains futurs étudiants, choisir sa filière est un casse -tête chinois. Entre les impératifs de capacité d’accueil dans les universités publiques, et les coûts de formation dans les établissements privés, le choix des jeunes n’est pas facile. Rasmané Zoungrana, malentendant de 21 ans, lui a un autre problème : comment poursuivre son cursus avec son handicap.
Il faut crier dans ses oreilles pour qu’il entende. Rasmané Zoungrana, malentendant de 21 ans, a dû batailler pour arracher son BAC. « J’ai préparé le BAC à la maison. J’ai travaillé dur. J’ai cherché les documents nécessaires pour travail seul. Je n’ai pas eu de cours d’appui, ni de professeurs à domicile », explique le jeune homme.
Ce n’est pas un choix délibéré. Depuis sa seconde, les problèmes de santé se sont multipliés pour lui. D’abord, la vue et ensuite l’ouïe. Lui qui voulait passer un BAC C, a dû revoir ses ambitions. Il décrochera finalement le BAC D, avec une moyenne de 12,4. Pour autant, Rasmané Zoungrana n’exulte pas comme les autres nouveaux bacheliers.
« Je ne sais pas d’abord ce que je vais choisir. Mais en réalité, j’ai penchant pour la médecine. Je prends des informations pour l’instant. A part la médecine, je voulais faire les mathématiques et la physique chimie mais à cause de ma situation, c’est vraiment compliqué », poursuit-il. Rasmané affiche pourtant un optimisme à toute épreuve pour la suite de ses études à l’université.
« C’est un nouveau combat et je suis confiant. Je réussirai sans doute. Si c’est par le travail et dans le travail qu’on doit réussir, je réussirai », lâche-t-il, le sourire en coin, même s’il reconnait qu’il ne pourra pas s’assoir dans un amphithéâtre pour recevoir les cours comme les autres étudiants.