La rentrée scolaire 2020-2021 s’annonce dans un contexte toujours marqué par la pandémie de la Covid-19. Pour les invités de Y’a Débat, la distanciation physique sera impossible à respecter.
L’année scolaire 2019-2020 a été écourtée en mars en raison de la Covid-19. Près de 6 mois de suspension de cours pour les élèves en classes intermédiaires. Selon Lucien Hien, conseiller technique du ministre de l’éducation nationale et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), il est prévu un plan d’achèvement des programmes à la rentrée prochaine. « Dans le plan de la rentrée, il y a l’organisation de cours d’achèvement des programmes des classes intermédiaires. Cela est prévu pour les 45 premiers jours de la rentrée », explique-t-il.
Cette mesure contente l’Union nationale des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPESB), qui l’avait réclamé lors d’une conférence de presse. Pour Adama Fayama membre de l’Union, le programme de rattrapage est un impératif pour remettre les élèves à niveau. « Si cela n’est pas fait, c’est un déficit que nous allons payer », prévient-il.
Pour sa part, Miguel Kouama, professeur certifié de philosophie à Kongoussi dans la région du Nord, se dit disposer à exécuter ledit programme pour « renforcer les acquis des élèves ». Par contre, il s’interroge: « Si on commence le 1er octobre pour finir le 15 novembre avec ce rattrapage, la rentrée proprement parlée commence à partir de quelle période pour finir quand ? Sur la base de quel régime, trimestriel ou semestriel ? ».
Des interrogations auxquelles le conseiller technique ne semble pas avoir de réponse précise. « Pour l’instant, nous n’avons pas encore finalisé le calendrier scolaire de cette année, il est en projet », se contente-t-il. Par contre, il informe que l’année scolaire 2020-2201 commencera véritablement le 16 novembre 2020.
Quelles réponses à la Covid-19
Autre point débattu par les invités de Ya’ Débat de cette semaine, les mesures sanitaires à observer au cours de cette nouvelle année scolaire. Selon le jeune enseignant, Miguel Kouama, la distanciation physique est l’équation à résoudre à la rentrée prochaine. « Tous les élèves seront en classe à la rentrée prochaine. Je me demande comment l’équation sera résolue. Peut-être que tout le monde va porter son masque et on va se coincer comme dans des boites de sardines », présage-t-il.
Et Lucien Hien, conseiller technique, de reconnaitre que la distanciation physique sera difficile à respecter. Mais, croit-il savoir, « C’est à défaut de respecter la distanciation physique qu’on doit porter un masque de protection (…) Nous ne parlons pas de distanciation physique à la rentrée prochaine ». La responsabilité des parents d’élèves est également engagée pour une reprise sans risque de propagation de la maladie à coronavirus. Adama Fayama, de l’Union nationale des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPESB) soutient que chaque parent devrait doter son enfant en masque, en plus de ce que donnera le gouvernement.
L’émission Ya’ Débat est diffusée tous les samedis à partir de 10 heures sur l’ensemble des radios partenaires