Les invités de l’émission hebdomadaire Ya’Débat s’accordent à dire que les responsabilités sont partagées dans les inondations enregistrées ces dernières semaines au Burkina Faso. Celles de l’autorité locale encore plus, souligne toutefois Pama Nébié, secrétaire général de la coalition des associations pour la défense du droit au logement. Pour lui, les autorités locales ont été alertées depuis le mois de juin par la météo sur les risques d’inondations. « Elles ont fait la sourde oreille. Nos autorités doivent travailler à être constantes dans l’aménagement du territoire », dit-il au cours de l’émission.
Le conseiller technique spécial du maire de Ouagadougou, Valentin Bayiri se défend. Il évoque une question globale de résilience. « Nous ne sommes pas résilients aux catastrophes comme les inondations. Ouagadougou accueille chaque année 200 000 personnes qui veulent tous un toit. Ils construisent des maisons avec des matériels précaires dans des zones à risques ». « C’est à l’autorité de circonscrire les limites de la ville qui s’étale chaque année alors qu’il n’y a pas d’infrastructures conséquentes», estime de son côté, Djerma Pierre Kaba, résident d’une zone non-lotie dans la commune rurale de Saaba.