Les invités de Ya’Débat sont unanimes, l’enseignement du privé a été délaissé par l’Etat. Jusqu’en 2018, confirme Amadou Sibidé, responsable à la direction de l’enseignement du privé au ministère de l’Education nationale, l’ouverture et le fonctionnement des établissements privés n’étaient pas soumis à un contrôle. « C’est justement avec la recrudescence des établissements hors la loi que l’Etat a pris ses responsabilités de les contrôler », explique M. Sibidé. Pour Abdoulaye Koanda, promoteur d’établissement privé, l’Etat brille par son absence dans l’accompagnement de ces établissements. Il ne faut donc pas, poursuit-il, jeter l’anathème que sur les promoteurs. Le rôle régalien de l’éducation revient à l’Etat, souligne Mahamadou Diandé, secrétaire général de la coordination nationale des enseignants du privé. « Il est du devoir de l’Etat de s’assurer des bonnes conditions d’enseignement et de l’amélioration de l’offre éducative », fait-il savoir.