8 ans après leur mise à l’écart des rangs de l’armée, plusieurs militaires radiés ne baissent pas les bras. Ils se sont tournés vers de petites activités génératrices de revenus avec l’espoir de repartir un jour dans l’armée ou dans l’administration publique.
Le maniement des armes domine les pensées du jeune militaire radié Issaka Sawadogo. 8 ans après sa radiation des effectifs de l’armée burkinabè, il s’est reconverti à la calligraphie après avoir parcouru plusieurs pays à la recherche de son pain. « Après la radiation je suis allé dans un site d’orpaillage à Gaoua faire quelques mois et après je suis allé au Mali. Par la suite je suis allé en Guinée Conakry. Tout ça ce sont des sites d’orpaillage que j’ai fréquenté, cherchant de quoi manger… », explique-t-il, l’air triste.
Dans l’atelier de cet ex-soldat de première classe, une table bien poussiéreuse au-dessus de laquelle des compteurs d’électricité, des boîtes de peinture, des planches et des vitres brisées. Un abri de fortune puisqu’il sert de porte d’entrée dans une cour.
La calligraphie ne permet pas à Issaka de se prendre en charge ainsi que sa famille. Alors, il se rend au village chaque année en saison pluvieuse pour cultiver la terre.
En 2011, 600 militaires ont été radiés des rangs de l’armée burkinabè pour mutinerie. Leur dossier se trouve sur la table du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN).