A quelques jours du lancement de la campagne pour les élections couplées présidentielle et législatives, les partis politiques engagés affutent leurs armes et se préparent à rencontrer les électeurs. Dans les différents états-majors, les réunions se succèdent pour peaufiner les stratégies et les messages de campagne.
Dans une villa aux couleurs jaune-vert dans le quartier quartier Gounghin de Ouagadougou, une animation particulière règne. Nous sommes au siège de l’Union pour le progrès et le Changement (UPC), le parti du lion. Dans la cour, des véhicules, des motos, mais surtout des chaises et des tables entreposées çà et là. Un décor qui laisse aisément imaginer une aire d’après réunion. C’est dans cette ambiance de préparatifs que nous rencontrons dans son bureau, le directeur national de campagne de l’UPC. Le député Adama Sosso explique l’effervescence des préparatifs de la campagne électorale.
« Par jour vous avez trois ou quatre réunions, on vous sollicite ici, on vous sollicite par-là, donc tout se chevauche. Même hier encore on avait une réunion. Et maintenant nous avons rencontré les directeurs provinciaux, les candidats tête de liste, pour leur donner également un certain nombre d’informations. Les groupes spécifiques s’organisent également. Régulièrement, chaque trois ou quatre heures de temps vous avez quand même un groupe ici qui se réunit », note Adama Sosso. Il ajoute que le parti s’active à déployer le matériel dans les différentes provinces du pays.
A l’Union pour la Renaissance Parti Sankariste (UNIR/PS), l’heure est à la validation des messages de campagne. Le parti de l’œuf qui soutient la candidature de Rock Kaboré à la présidentielle, a déjà opté pour sa stratégie. « Nous avons quelques meetings que nous allons animer, mais nous avons décidé de prioriser les assemblées générales. Ça vous permet de toucher l’ensemble des villages par exemple qui composent la province. Grosso modo nous sommes prêts. Les acteurs sont sensibilisés sur l’ensemble des questions, la logistique a été déployée, donc je peux dire sans grand risque de me tromper que UNIR/PS est prête pour les élections », rassure Romain Conombo, directeur national adjoint de campagne.
La proximité comme stratégie de campagne
A Vision Burkina-Parti Pacifiste du candidat Do Pascal Séssouma, on se prépare à déployer les équipes sur le terrain. Ce nouveau parti qui peaufine sa stratégie de communication, a choisi une démarche de proximité. « Campagne de proximité, collée vraiment aux préoccupations des citoyens et des électeurs. Nous allons miser là-dessus. Mais actuellement nous sommes en train de réfléchir d’abord sur le contenu des affiches, le contenu des messages dans la presse audio-visuelle et dans la presse écrite, c’est mon rôle à moi en tant que président et communicateur d’y veiller, pour faire en sorte que le message passe, et vraiment qu’il passe proprement et bien compris », précise le président, tout en ajoutant que son parti battra campagne avec les moyens du bord.
La seule candidate à l’élection présidentielle se dite prête à aller convaincre les électeurs. Monique Yéli Kam du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB) a choisi de s’appuyer sur les structures déconcentrées de son Mouvement. « Nous sommes prêts avec les moyens que nous avons. Nous avons une équipe de campagne par région, par province et cette équipe à travaille à mobiliser les personnes ressources, à présenter notre parti et sa vision auprès des populations cibles. Donc c’est une campagne de proximité et de porte à porte. Et aujourd’hui nous travaillons à présenter notre projet de société qui prend en compte les aspirations profondes du peuple burkinabè » fait-elle savoir.
La campagne électorale s’ouvre officiellement le 31 octobre à minuit et prend fin 20 novembre. Pour des élections apaisées, tous les partis politiques en lice pour ce double-scrutin, ont signé un pacte de bonne conduite le lundi 26 octobre dernier.