Arrivé, 3e de la présidentielle en 2015, Tahirou Barry, 45 ans, porte le flambeau de Mouvement pour le changement et la renaissance ( MCR). Le ministre démissionnaire du premier gouvernement de Kaboré promet de mener un « grand combat contre le terrorisme et l’érosion profonde de la cohésion sociale, la paupérisation accélérée des populations et particulièrement des femmes, et contre le chômage endémique qui tue à petit feu les jeunes des villes et campagnes »
« J’ai répondu à l’appel au changement d’une génération abandonnée, trahie et qui rêve de prendre sa destinée en main. » Candidat à la présidentielle de 2020 au Burkina Faso, Tahirou Barry, 45 ans est soutenu par le Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), qui regroupe une dizaine d’associations et de partis politiques.
Cette figure de l’opposition sous Blaise Compaoré, arrivée troisième à la présidentielle de 2015 avec 3 % des voix, avait ensuite rallié la majorité présidentielle de Roch Marc Christian Kaboré, avant d’être nommé ministre de la Culture et du Tourisme.
Deux ans plus tard, il démissionnait en fin octobre 2017, évoquant sa « grande déception » de « voir des millions de jeunes courageux livrés au chômage et au désespoir avec un horizon assombri dans une indifférence indescriptible, (de) voir le monde économique végéter dans un immobilisme avilissant, faute d’imagination de l’élite dirigeante »
Depuis, le député, qui a été exclu en juillet 2017 du Parti pour la renaissance nationale (Parena) de Laurent Bado assure par ailleurs entretenir des relations « fraternelles » avec le fondateur de son ancien parti.
A travers son programme présidentiel, le candidat du MCR propose une thérapie de choc pour opérer le nécessaire changement afin que la nation puisse survivre. Il affirme ainsi que la vision de son parti est de reconstruire un État puissant qui se fonde sur ses valeurs fondatrices et ses capacités intrinsèques pour prospérer et faire renaitre un Burkinabè nouveau, intègre, digne et travailleur.
Pour lui, le changement passera par le système éducatif pour décomplexer une certaine élite politico-bureaucratique face à son identité singulière et faire naitre une classe nouvelle. « Le contrat social que nous vous proposons est un programme chiffré et planifié dans le temps pour ne pas tomber dans le jeu des vaines incantations et conçu après un travail rigoureux de terrain qui a pris en compte les aspirations profondes des masses populaires.
Il a promis de mener un « grand combat contre le terrorisme et l’érosion profonde de la cohésion sociale, la paupérisation accélérée des populations et particulièrement des femmes, et contre le chômage endémique qui tue à petit feu les jeunes des villes et campagnes ».
Ceux qui ont côtoyé ce juriste ont gardé de lui l’image d’un homme effacé, franc et intraitable quand il s’agit de défendre une cause.
Le programme se fonde sur deux grands axes stratégiques pour relever le défi de