2020 a été une année pas comme les autres selon des jeunes burkinabè. Si certains ont pu atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés, pour d’autres par contre les résolutions de 2020 n’ont pu être mises en œuvre du fait de la maladie à coronavirus et d’autres imprévus. A un peu plus de 24h de la nouvelle année –2021- l’heure est au bilan et aux perspectives pour des jeunes burkinabè.
Edith Ouédraogo se rappelle encore de la fermeture des restaurants après l’apparition des premiers cas de Covid-19 au Burkina. Pendant deux mois, les restaurants et autres lieux de grands rassemblements sont restés hermétiquement clos pour freiner la propagation du virus. Ce fut une période de vache maigre pour la jeune restauratrice.
« 2020 n’a pas vraiment été facile avec nous. C’est une année qui nous a marquée et qu’on ne pourra oublier de sitôt. Jusqu’à présent, on ne s’en sort même pas. La Covid-19 a tout gâté. Depuis qu’on a appris à préparer, on n’a jamais fait d’aussi faibles recettes », explique-t-elle. Du coup, l’objectif de doubler son chiffre d’affaires qu’elle s’était fixé en début d’année 2020 n’a pu être atteint. Malgré cette situation financière peu reluisante, Edith se dit reconnaissance d’être en vie et en bonne santé. Avec plus d’efforts et d’abnégations, elle espère augmenter son chiffre d’affaires en 2021.
En 2020 Emmanuel Tagadéma s’était fixé deux objectifs : réussir son année universitaire et fonder une famille. « J’ai pu valider mes deux semestres (S3 et S4) de la deuxième année. Au niveau financier, j’ai eu une nouvelle moto, donc je pense que l’année a été bonne. Encore plus, je me suis marié et j’ai eu un enfant cette année. J’avais ça en projet mais ce n’était pas évident d’avoir tout ça en si peu de temps. J’apprécie mes acquis et je remercie beaucoup Dieu pour cela », se réjouit-il.
Le sourire aux lèvres, le jeune homme de 27 ans envisage 2021 avec enthousiasme. Répétiteur à temps partiel, il a en projet de décrocher un travail stable pour mieux prendre soin de sa famille. « En 2021, je compte sur Dieu et mes propres performances pour avoir un concours, un travail pour pouvoir mieux m’occuper de ma famille. Je vais bosser dur pour valider mes semestres (S5) et (S6) de la 3e année pour pouvoir avoir ma licence. Si j’atteins cet objectif, je serai tranquille », projette-t-il.
Contrairement à Emmanuel, Mouniratou dit avoir eu une année mitigée. Si elle se réjouit d’avoir pu s’offrir une nouvelle moto crypton aux temps forts du coronavirus, sa joie s’estompe quand elle pense au retard accusé dans le démarrage des cours à l’université Joseph Ki-Zerbo. « Avec l’apparition du coronavirus, j’ai pu exercer quelques métiers. Ce qui m’a permis de m’acheter une moto », dit-elle. La jeune étudiante espère reprendre ses cours en 2021.