Ybann ! Un nom peu connu dans l’univers des réseaux sociaux. Tasien Somé, burkinabè et concepteur de ce réseau social réside à Los Angeles en Californie. Il a la ferme conviction que dans quelques années, son réseau social sera plus populaire. Son ambition de départ n’a pas changé : réunir les africains sur une même plateforme. Une volonté inébranlable malgré les procès et les exigences financières précise Somé.
Libre et gratuit, Ybann peine à se faire une place dans l’univers des réseaux sociaux. Tasien Somé le concepteur du réseau, cela n’a rien de surprenant. Selon lui, la création de la Ybann est d’abord un challenge. « Je reste convaincu que nous allons décoller bientôt. Quand on lance un produit numérique, ce n’est pas évident que ça puisse prendre. Il faut attendre 5 ans, voir plus et les praticiens de la technologie le savent bien », commente-t-il.
La bonne nouvelle, est que, de plus en plus d’internautes s’intéressent à la plateforme ces derniers temps informe M. Somé. Le promoteur de Ybann a été assigné en justice par le géant du numérique – Yahoo- en 2018. Cela a été un coup de publicité s’en réjouit Tasien Somé. « Je suis très fier d’avoir remporté le procès car personne n’y croyait. Je n’ai pas eu d’avocats pour me défendre parce que beaucoup disaient qu’un individu comme moi qui n’est pas milliardaire ne peut gagner un procès contre Yahoo. Mais j’étais convaincu », dit-il. Ybann compte présentement un peu plus de 100 000 inscrits avec un fort engouement des jeunes burkinabè. D’autres jeunes africains, comme des ghanéens, des sénégalais, des kenyans s’intéressent aussi à la plateforme, explique le concepteur.
Difficile accès
Des utilisateurs de Ybann disent avoir des problèmes d’accès depuis quelques temps. Par exemple, Wangnin Zerbo entrepreneur tech burkinabè dit ne plus arriver à se connecter au réseau social depuis 2019. Chaque fois qu’il tente d’y accéder, le processus se bloque à l’étape du pseudo, du mot de passe ou de l’ajout d’autres profils. Sur la plateforme, plusieurs inscrits ont relevé les mêmes problèmes : pseudos identiques, difficultés à utiliser le réseau. « Il s’agissait d’un problème technologique lié à l’environnement numérique », explique le concepteur Tasien Somé. « Nous avons vite résolu ce bug et les abonnés naviguent normalement depuis un certain temps » rassure-t-il. –
La création d’un réseau social demande énormément de moyens financiers, ce qui freine de nombreux jeunes africains à s’y lancer. « On ne peut pas créer un réseau social les mains vides en comptant sur le bénéfice », prévient-il Tassien Somé qui dit ne rien engranger comme retombées financières pour le moment. Pourtant, il souligne que plus le nombre d’inscrits augmente, plus le prix d’achat de l’espace de stockage est élevé.