C’est parti pour les IXes jeux de la Francophonie à Kinshasa en République démocratique. Une cérémonie haute en couleurs et en sons a marqué l’ouverture ce 28 juillet 2023 des jeux prévus pour s’étendre jusqu’au 6 août prochain. Présent avec 70 athlètes et artistes, le Burkina Faso compte bien rafler des médailles.
2800 membres de délégations d’une quarantaine de pays francophones défilant dans le stade des martyrs de Kinshasa d’une capacité de 80 000 places et à la pelouse ornée d’une tour marron et beige. Une cuvette à l’accès gratuit pour l’occasion, pleine à craquer et bruyante de chants, danses et hourras.
2 heures d’horloge de show pyrotechnique, de prestations musicales, de chorégraphies ponctuées par notamment par le discours d’ouverture du président congolais Félix Tshisékédi.
Un voyage en sons et en images pour les téléspectateurs et spectateurs le long du fleuve Congo, des forêts du bassin du Congo jusqu’à Kinshasa et à travers le monde francophone. Le ton a été ainsi donné pour les IXes Jeux de la Francophonie.
Dans la plus grande ville francophone du monde
Avec plus de 17 millions d’habitants et le Français comme langue officielle, Kinshasa, ville hôte des jeux est présentée comme la plus grande ville francophone du monde. Pourtant, la capitale congolaise a failli se voir retirer l’organisation des jeux après deux reports (en 2021 pour cause de la pandémie de la Covid 19 et en 2022 pour cause de retard dans les travaux).
Elle a finalement tenu le pari, en rendant opérationnels : le Campus de l’Université de Kinshasa, le stade des Martyrs, le stade Tâta Raphaël, l’Académie des Beaux-Arts, l’institut Français, le musée national, le Centre Wallonie Bruxelles ainsi que le Palais du peuple, pour accueillir les participants et les 9 compétitions sportives et 11 culturelles. Le dispositif sécuritaire a été également renforcé pour l’occasion.
Hugues Fabrice Zango et Marthe Koala, porte-étendard burkinabè
Parmi les premières délégations à fouler le sol congolais et à défiler au Stade des martyrs drapés en Faso Danfani aux rayures bleu et blanc et coiffés du chapeau de Saponé derrière le drapeau porté par l’athlète Marthe Koala, le Burkina Faso (dont l’adhésion à la Francophonie date de 1970) compte bien se classer parmi les premières nations au palmarès également. Avec 70 athlètes engagés dans 7 disciplines dont l’athlétisme, le football, le cyclisme, le judo, la lutte libre et la lutte traditionnelle …
S’ils ont eu des sueurs froides après la sortie sur les réseaux sociaux du double champion national de cyclisme (2021, 2023), Paul Daumont sur les mauvaises conditions des cyclistes burkinabè : «pendant que mes adversaires s’entrainent, je bricole mon vélo…Depuis 2018, le même vélo, forcément, ça ne va plus ! » (sic) ; des lueurs d’espoir réchauffent néanmoins le cœur des supporters burkinabè.
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Elles viennent principalement de l’athlétisme avec Hugues Fabrice Zango (médaille d’or au triple saut Hommes aux derniers Jeux), Marthe Koala (médaille d’or dans l’épreuve du 100 m Haies Femmes et dans l’épreuve du Saut en Longueur Femmes aux derniers jeux en Côte d’Ivoire) ainsi que Bienvenue Sawadogo (fraichement médaillé d’or des 400 m Haies aux championnats d’athlétisme senior de la région II à Lomé).
Logés dans la poule B avec le Sénégal et le Congo Brazza, les Etalons U20 font également partie des bonnes chances de médailles burkinabè.
«Nous ferons le bilan à la fin de la compétition bien sûr mais ce qui est sûr, nous repartirons au Burkina avec des médailles» assure Théophile Missiri Sawadogo, directeur technique national à la fédération burkinabè d’athlétisme.
Le ton est (re) donné.
Hyacinthe Sanou, envoyé spécial Kinshasa, RD Congo