Le tout premier sommet africain pour le climat (ACS) s’est achevé ce 6 septembre à Nairobi au Kenya. Cet événement visait à proposer des solutions africaines lors de la prochaine Cop 28 à Dubaï. La rencontre de 3 jours a accouché de la « déclaration de Nairobi », destinée à concrétiser le potentiel du continent en faveur d’une croissance verte.
Il est possible d’industrialiser l’Afrique grâce à des énergies 100% renouvelables. C’est ce que pense William Samoei Ruto président du Kenya. Le pays qu’il dirige en est l’exemple. Le Kenya est pionnier en Afrique en matière d’énergie renouvelable. Le pays exploite entre autres énergies vertes, l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire. Ces différentes sources d’énergie renouvelables permettent au Kenya de produire environ 90% de son électricité.
Dès l’ouverture des travaux au Kenyatta International Convention Centre le 4 septembre, le président William Samoei Ruto a rappelé que les opportunités vertes sont le moteur qui permettra de propulser l’Afrique sur la voie du développement durable. « Il s’agit là, d’assurer la prospérité et le bien-être de la population croissante de l’Afrique sans enfoncer le monde dans une catastrophe climatique », avait-il clamé.
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Plusieurs intervenants au sommet ont rappelé que l’Afrique est un continent riche en matière de ressources naturelles. « Des ressources qui peuvent nous permettre de changer, non seulement l’Afrique mais aussi le monde entier » avait affirmé la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, Dr Monique Nsanzabaganwa, lors d’un panel après l’ouverture du sommet. Elle s’était alors dite confiante en ce sommet en ce qu’il permettra de « se sauver du réchauffement climatique ».
Premier du genre, le sommet africain pour le climat visait à unir les voix, présenter une feuille unique et africaine lors des rendez-vous internationaux sur le climat. « C’est parce que nous avons tous un intérêt commun dans la capacité de la Terre à maintenir la vie, que nous devons envisager ensemble un avenir qui embrasse les valeurs d’égalité, de sécurité humaine et de prospérité partagée », avait poursuivi l’hôte de la rencontre, le président selon William Ruto.
Naissance de la déclaration Nairobie
A l’issue des trois jours de travaux, les participants ont consigné les résultats de leurs travaux dans un document intitulé « déclaration de Nairobie ». Ladite déclaration souligne tout le potentiel de l’Afrique pour faire partie des solutions dans la lutte contre le changement climatique. Les chefs d’État et de gouvernement africains s’engagent notamment à développer les énergies renouvelables, l’agriculture ou encore encourager les industries vertes.
« Cette déclaration servira de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP28 et au-delà », affirment les signataires.
Lors de ces trois jours de réunion dans la capitale kényane, plus de 23 milliards de dollars (21 milliards d’euros) de promesses d’investissement dans les énergies renouvelables ont été faites, a affirmé le président Ruto, dont 4,1 milliards de dollars d’investissements de la part des Emirats arabes unis.
Le sommet africain pour le climat s’est tenu du 4 au 6 septembre 2023. Il a réuni une vingtaine de dirigeants et responsables d’Afrique et d’ailleurs.