La première médaille olympique du Burkina suscite l’espoir. La médaille de bronze remportée par Hugues Fabrice Zango, au triple saut, inspire de jeunes athlètes burkinabè. Ces derniers comptent se servir de cette victoire comme source de motivation. Ils espèrent aussi qu’elle interpelle les autorités à soutenir toutes les disciplines sportives.
Jean Claude Rouamba, la vingtaine, champion du Burkina Faso au triple saut rêve de participer un jour aux Jeux olympiques. Mais, les conditions de préparation sont difficiles. En effet, il manque des infrastructures, des centres d’entraînement ainsi que des bourses d’études pour les jeunes athlètes, etc.
« …ça doit interpeller nos dirigeants »
Toutefois, avec la première médaille de bronze remportée par Hugues Fabrice Zango aux Jeux de Tokyo au triple saut, le jeune homme espère un changement. « Avec ce que Hugues a fait, nous sommes déjà motiver pour travailler. Hugues nous a montré le chemin. Nous allons suivre pour faire mieux que lui », souhaite Jean Claude Rouamba.
Quant à Madeleine Bognini, spécialiste du sprint et du saut en longueur se dit fière des performances réalisées par Hugues Fabrice Zango qu’elle a côtoyé lors d’entraînements au Stade du 4 août de Ouagadougou. « Ce qu’il a fait va nous pousser à aller de l’avant, dit-elle avant, ce que Hugues a fait doit interpeller nos dirigeants. Ils doivent faire un clin d’œil à l’athlétisme surtout que c’est la discipline qui fait parler du Burkina Faso à l’extérieur ».
Plus de bourses sport et études
Si Madeleine et Jean Claude ne bénéficient pas de bourses d’études. Ce n’est pas le cas de Bienvenu Sawadogo athlète burkinabè spécialiste du 400 mètres haies. Bien que bénéficiant d’une bourse d’étude au centre international d’athlétisme de Dakar, il appelle à plus d’efforts pour soutenir les athlètes montants.
« C’est un signal fort pour tout le monde. D’abord, pour les autorités afin qu’elles puissent se pencher sur les sports individuels en général. Il y a des efforts qui sont faits mais on peut encore faire mieux. Ensuite, avec ce signal que Fabrice a donné, cela peut encore encourager les jeunes athlètes ». Ces athlètes burkinabè partagent le même souhait: la construction d’infrastructures sportives pour les athlètes et l’accompagnement à travers des bourses dans des centres avec toutes les commodités d’entraînement pour des athlètes professionnels.