Des jeunes burkinabè attendent beaucoup du dialogue politique, initié par le chef de l’Etat Roch Kaboré avec les différents partis politiques. Initialement prévue en mai, cette rencontre débute le 15 juillet à Ouagadougou. L’opposition avait posé un préalable au dialogue. Pendant 8 jours, ces responsables politiques et le chef de l’Etat échangeront sur trois points: les élections de 2020, la situation sécuritaire et celle des personnes déplacées fuyant la région du sahel en proie à des récurrentes attaques attribuées à des jihadistes.
Cette rencontre était très attendue par les acteurs politiques. Education, sécurité, politique et économie : tous les sujets majeurs affectant la vie du Burkina seront abordés. Une bonne démarche selon Sharaph Coulibaly, blogueur mais dit-il ‘’ le chef de l’Etat devrait associer les organisations de la société civile et les communautés villageoises, étant donné que la situation du pays est si inquiétante qu’il sera difficile aux politiciens seuls de trouver des solutions’’. La résolution définitive de la situation des déplacés, la prise de décisions fermes pour résoudre la situation sécuritaire alarmante et l’assurance que les élections auront lieux en 2020 sont les points que Bénédicte Bailou, communicatrice estime être les plus importants sur lesquels ces responsables doivent tabler au cours de cette rencontre.
David Tapsoba, jeune militant de l’ADF/RDA dit attendre, surtout du président du Faso, qu’il s’approprie pleinement son rôle de chef de l’Etat. Pointant du doigt ce qu’il qualifie de laxisme du président du Faso, le jeune militant espère que de cette série de concertation naîtront des décisions justes, fermes et durables au grand bonheur de ses concitoyens.
Orgueil
‘’Les partis politiques devront au cours de cette rencontre se départir de leur orgueil et calcul politique’’, espère Gustave Nombré, jeune comptable. Ce dialogue politique doit être franc sur les questions de sécurité, d’éducation et de relance économique, car dit-il ‘’L’heure est d’aller à la construction de notre pays’’.
De ce dialogue, Aziz Dabo, militant de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), souhaite que tous ceux qui y prendront part, au-delà des intérêts politiques transcendent leurs divergences pour l’intérêt supérieur des Burkinabè qui, de plus en plus perdent confiance en la politique. ‘’Privilégier la question sécuritaire surtout la gestion des déplacés internes au lieu de commencer à battre campagne avant l’heure’’, c’est l’attente de Kali Ouibga, enseignante. Pour elle, ‘’sans stabilité il sera difficile pour tous les Burkinabè d’exercer leur droit de vote’’. Ce dialogue s’achèvera le 22 juillet.