Des millions de Burkinabè n’ont plus eu accès à leurs comptes Facebook Instagram et WhatsApp. A l’origine, une panne qui a bloqué les utilisateurs pendant près de 8 heures. Si de jeunes burkinabè en ont souffert, des spécialistes conseillent l’utilisation d’autres plateformes pour prévenir des situations pareilles.
Utilisatrice fréquente des réseaux, Pawend Pawindkisgou, n’a pu s’empêcher d’exprimer son soulagement lorsqu’elle a eu accès à son compte Facebook. « Ouf !!! Nos vies s’étaient arrêtées ! Nos androïds ne nous servaient plus !, s’exclame-t-elle, avant d’ajouter, il y a bien une vie au-delà d’Internet ». Comme des millions d’autres internautes, la jeune dame avait perdu l’accès à ses réseaux sociaux Facebook, Instagram et WhatsApp suite à une panne mondiale.
Des conséquences économiques
De son côté, Sibiri dit avoir passé une mauvaise soirée. Vendeur de vêtement, il utilise principalement les réseaux sociaux pour son business. « Toutes les commandes se font par WhatsApp. Donc, j’étais coupé avec les clients. J’ai envoyé des SMS et comme certains ne savent pas lire, je lance des appels. C’est plus cher », raconte le jeune homme toujours l’air découragé par cette mauvais expérience. Selon Cheich Omar Ouédraogo, consultant en technologies de l’information et de la communication, la panne des réseaux sociaux appartenant à Facebook a eu des conséquences économiques.
« Nous avons de nombreuses opportunités commerciales venant de la part du monde rural qui existe grâce à WhatsApp parce que les commerçants qui sont installés dans des zones de productions échangent souvent à travers des notes vocales avec des négociants qui sont à Ouaga ou dans d’autres pays. Tout cela a eu un coup d’arrêt hier », regrette Cheick Omar Ouédraogo.
Avoir d’autres possibilités
Toutefois, les internautes doivent retenir, selon son analyse, qu’il existe d’autres moyens pour contourner ces réseaux sociaux. « La technologie n’est pas infaillible. Il faut savoir ce qui existe pour avoir des possibilités de contournement. Quand on utilise WhatsApp, il faut savoir qu’on peut balancer sur Télégram ou Duo (…) Il faut avoir des plans B », conseille-t-il. En plus des internautes, il appelle également les entreprises à se rendre moins dépendant des réseaux sociaux en trouvant des applications de substitutions.