Le président du Faso invite les Burkinabè à un sursaut patriotique dans un contexte d’insécurité et de fronde sociale. A l’occasion de l’ouverture du dialogue politique, Roch Kaboré se dit par ailleurs disposé au dialogue avec les syndicats à l’orée des élections présidentielles et législatives de 2020. Majorité et opposition politique sont réunies pour huit (08) jours autour de la même table de discussion.
La question des élections législatives et présidentielles prochaines est ressortie comme point majeur à l’ouverture de ce dialogue politique. « Pour la première fois depuis l’établissement de la 4e république instaurée par la constitution du 2 juin 1991, des élections présidentielles et législatives se dérouleront dans un contexte particulier », annonce le président du Faso qui fait référence à la crise sécuritaire au Burkina Faso. Pour lui, les discussions doivent se faire dans « un esprit de responsabilité » afin d’aboutir à des « élections libres, transparentes et démocratiques ».
L’opposition politique de son côté, reste sur sa position sur la question du vote des Burkinabè de l’extérieur. « Nous souhaitons que nous revenions à l’ancien texte qui prévoyait la carte consulaire biométrique mais également que nous puissions prévoir avoir des bureaux de vote dans les consulats et les ambassades », affirme Gilbert Noel Ouédraogo, président de l’ADF-RDA.
Quarante représentants de la majorité et de l’opposition discutent par ailleurs de la situation nationale avec en toile de fond, le front social et la réconciliation nationale. Roch Kaboré pointe du doigt « l’incivisme, la défiance de l’autorité de l’Etat, l’intolérance » qui se développeraient au mépris du « vivre ensemble ». « Force est de reconnaître que les ressources du pays ne permettent pas de faire face à toutes ces attentes et revendications en même temps », déclare-t-il.
Cette rencontre se déroule jusqu’au 22 juillet 2019.