Paul Daumont a remporté sa quatrième victoire d’étape du Tour du Faso le mardi 1er novembre 2023 à Koudougou. Le Burkinabè s’est imposé au sprint sur cette distance de 120,6 km. Malgré cette victoire d’étapes, Paul Daumont mise sur le maillot jaune. Dans cet entretien, il revient sur les différents péripéties de la quatrième étape et l’objectif de l’équipe du Burkina Faso.
Parle nous du scénario de cette cinquième étape
Franchement, le peloton a roulé très vite. Ça roulait très vite dans les 40 derniers kilomètres et franchement pour les derniers kilomètres, j’ai roulé à l’instinct et au feeling. Je n’ai pas vraiment réfléchi parce qu’on s’est beaucoup fait attaquer. A la fin, ce n’était plus la victoire d’étape qu’on cherchait. Il fallait essayer de contrôler les écarts des différents points. Finalement, l’occasion s’est présentée pour moi, je l’ai saisi.
On a vu les deux équipes régionales qui roulaient beaucoup ?
Eux, ils voulaient vraiment essayer de contrôler parce qu’ils ont de bons sprinteurs qui sont placés au niveau des points chauds. On a vu les Marocains tenté de creuser l’écart sur ces maillots. Ils essayent de revenir au classement des points chauds. On sait que le maillot des points chauds est énuméré. Donc, s’ils peuvent se rapprocher du classement aux maillots des points chauds cela va les arranger.
Est-ce que contrôler la course signifiait laisser partir ceux qui n’avaient pas la chance de remporter le maillot jaune notamment aux points chauds ?
Je pense que pour l’instant, on a la chance on s’est retrouvé avec tous les maillots. L’objectif principal reste le maillot jaune. Nous n’avons pas à contrôler les victoires d’étapes. Hier, on avait déjà trois victoires d’étapes dans la besace, ce n’était plus vraiment notre objectif. On a voulu laisser partir ceux qui n’avaient pas de bons temps au général se disputer la victoire d’étape. Malheureusement, nos adversaires qui avaient de bons temps aux classement général ont tenté les échappés. Naturellement, on ne pouvait pas les laisser partir.
Est-ce que vous réalisez que c’est un exploit que vous accomplissez dans la mesure où c’est rare au tour du Faso de remporter autant d’étapes tout en ayant le maillot ?
C’est vrai que pour le moment, je ne réalise pas d’abord. On est tellement concentré sur la course que je ne réalise pas ce qui se passe. Ce n’est pas le moment de réaliser. C’est le moment de travailler. On réalisera à la fin si on a gagné. Pour le moment, dans l’état d’esprit, c’est de redoubler d’effort et de vigilance.
Toujours de l’énergie pour la suite ?
Oui. Aujourd’hui, on a encore su contrôler positivement l’étape, je pense qu’on a été malmené dans la finale. Les équipes nous ont laissé faire le travail dans les 100 premiers kilomètres avec le vent de face. On savait qu’il faut qu’on prenne nos responsabilités à la fin. Mais bon, on a tous parcouru le même nombre de kilomètres, donc on est tous en état de fatigue, Il faut mette ça à notre avantage pour la suite.
Entretien réalisé par Boukari Ouédraogo