Inoussa Kaboré fait partie des réalisateurs burkinabè en compétition à la 27e édition du Fespaco, catégorie série télévisée. Portrait de ce jeune réalisateur qui veut offrir un Etalon au Burkina Faso avec son film Dafra. C’est la première fois qu’il est retenu en compétition officielle.
Entre les projections dans les salles de cinéma, les rendez-vous professionnels etc., le jeune réalisateur Inoussa Kaboré trouve toujours du temps pour accorder des interviews. Son film Dafra, une série télévisée, est en compétition à cette 27e édition du Festival international du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Une histoire de passion
Le jeune homme nourrit un rêve, remporter un titre à ce festival qui se tient dans son pays. Retenu à deux reprises dans la section panorama lors des éditions passés, Inoussa Kaboré est sa première sélection officiel. « Ma première projection s’est très bien passée. Pour avoir vu quelques séries en compétitions avec la mienne, j’ai grand espoir que je peux glaner quelque chose », explique avec enthousiasme, Inousa Kaboré.
Dafra, raconte une histoire d’amour d’un adolescent qui tombe amoureux d’une fille pendant les vacances. Cette histoire d’amour créé des tensions entre les parents. En plus, un pacte liant ceux du jeune homme au fétiche Drafa va agir sur la vie du jeune homme tout le long du film.
Egalement scénariste, Inoussa Kaboré est venu au cinéma suite à une rencontre « J’ai découvert le métier grâce à un ami réalisateur quand j’étais étudiant. A l’époque, dans tous les coins de rue de Ouagadougou, on retrouvait des plateaux de tournage. Cela m’a formé et m’a donné l’envie de faire ce métier », se souvient Inoussa. Désireux de s’améliorer après cette formation sur le tas, il fait partie de la première promotion de Institut supérieur de l’image et du son (ISIS) de Ouagadougou.
Plusieurs films à son actif
Outillé, le jeune réalisateur en plus des films d’écoles compte plusieurs réalisations. Il s’agit de « Le linge sale », primé au Fespaco en 2011 dans la section panorama, « Ali le millionnaire », « I Have a dream », « Au nom du père, du fils et du foot », « Entre nos murs » etc.
Son premier long métrage, « Femme de feu », est un coup de maître. Le film a la plus grande entrée dans les salles de cinéma du Burkina Faso entre 2014 et 2015. En optant pour le genre série, Inoussa Kaboré veut contribuer à combler un vide. « Nos chaînes de télé manque de contenu ce qui amène nos chaînes à se tourner vers les télénovelas », regrette-t-il. Il souhaite la mise en place d’un fond de soutien à la production pour permettre au cinéma burkinabè de retrouver son lustre passé.