Wendso, déplacée interne est présentement l’élue d’Elie. La jeune fille qui a fuit les attaques terroristes survenues dans son village Pensa a rencontré le grand amour sur son site d’accueil à Kaya. Désormais avec l’amour de sa vie, Wendso tente de reconstruire sa vie loin de son village natal.
Une attaque terroriste à Pensa, un village au Centre-nord du Burkina. Wendso et les siens rallient Kaya, baluchons sur la tête. Une fois sur place la jeune fille va rencontrer son âme-sœur quelques temps après. « Quand je venais ici à Kaya, je ne savais pas que je pourrais trouver un conjoint, parce que entre nous et les filles de la ville, il y a une très grande différence. Mais je l’ai eu, nous vivons ensemble, nous nous aimons et il n’y a pas de problème. Il ne m’a jamais rien fait de déplaisant. Il s’occupe très bien de moi et plus loin de ma famille », raconte-elle. A Kaya, chef-lieu de la région du centre nord, l’amour entre autochtones et personnes déplacées internes est perçu d’un mauvais œil. Mais Elie a fait fi de ces préjugés pour convoler en juste noces avec Wendso, la jeune déplacée interne. « Au début, les gens me reprochaient de ne pas la connaitre suffisamment pour la prendre comme épouse », témoigne Elie.
L’amour, plus fort que les soupçons !
La relation amoureuse entre Elie et Wendso suscite des inquiétudes chez les proches d’Elie. Certains, explique Elie, lui demandait comment peut-il faire confiance à une déplacée interne sachant qu’elle peut être un relai pour les terroristes. « J’ai entendu un tas de choses, mais pour moi, l’amour qui existe entre elle et moi est plus fort que tout », raconte le jeune homme, les yeux brillants.
Wendso et Elie, ont présentement une fillette. Le couple espère bâtir un lendemain meilleur. Elie et Wendso ont un vœu commun : le retour de la paix au Burkina afin que leur enfant puisse connaitre le village maternel.