Le général Gilbert Diendéré a comparu pour la deuxième fois devant le tribunal pour des faits qui lui sont reprochés dans l’assassinat du président Thomas Sankara. Ce mercredi 10 novembre 2021, la partie civile s’est montrée interrogateurs sur certains agissements du général Gilbert Diendéré pendant et après les évènements d’octobre 1987.
Sur un ton agressif afin d’acculer le Général Gilbert Diendéré, Ferdinand Nzepa, l’un des avocats de la partie civile, dit ne pas comprendre pourquoi le général Gilbert Diendéré, lieutenant à l’époque des faits n’a pu apporter son assistance au président Thomas Sankara. Cependant, il constate qu’après l’assassinat, Diendéré a fait appel à un renfort du Centre national d’entraînement commando (CNEC) de Pô pour sécuriser certains points stratégiques de la ville de Ouagadougou. Selon lui, Gilbert Diendéré devrait plutôt assumer ses responsabilités.
Pas d’instruction de Blaise Compaoré
« Blaise Compaoré ne m’a jamais envoyé pour faire ça. Blaise Comparé ne m’a jamais donner d’instruction pour aller faire ces conneries (…) je ne vais pas assumer ce que je n’ai pas fait. Non. Non. Et non (…) j’ai demandé un renfort parce que j’ai estimé à l’époque des faits que je ne pouvais pas assurer seule une attaque », a marteler le général Gilbert Diendéré devant le tribunal.
A son tour, Me Prosper Farama, également de la partie civile, a émis des doutes sur le comportement de Gilbert Diendéré le jour de l’assassinat. Il s’est demandé pourquoi Diendéré aucun témoin ne l’a aperçu à l’Ecole nationale de magistrature (ENAM) pour son sport. « Vous avez un combiné portatif, vous avez un talkie-walkie, vous n’appelez personne et personne ne vous appelle ? », a aussi insisté Prosper Farama. « Je pense que c’était mieux d’aller sur place », a rétorqué Gilbert Diendéré qui dit ne pas se souvenir des personnes qu’il a vues le 15 octobre 1987.
La responsabilité des gardes du Conseil de l’entente
A plusieurs reprises, Gilbert Diendéré a fait savoir que les éléments de garde ont été « surpris » par l’attaque. A cette réponse, Farama rétorque : « Il nous arrive de défendre des vigiles licenciés. Et lorsqu’un vigile licencié est surpris, c’est considéré comme une faute professionnelle », réplique Farama qui estime dans ce sens que les vigiles ont moins de responsabilité dans les sanctions que les éléments de la garde du conseil supposé mieux formés. Toutefois, l’avocat dit attendre les autres témoins avant d’exposer certains éléments. L’ai serein, Gilbert Diendéré a fait savoir qu’il était pressé, pour sa part de les entendre.