Les athlètes burkinabè veulent faire mieux qu’en 2019 aux Jeux africains. Pour cela, les différentes équipes se préparent pour arracher des médailles en sports collectifs et individuels. Pour cela, certaines équipes d’athlètes que nous avons vues à l’œuvre travaillent d’arrache-pied pour ramener le maximum de médailles d’Accra.
Dans l’enceinte de l’Institut des Sciences du Sport et du Développement Humain (ISSDH), un espace dédié au beachvolley accueille Diane et Fabiola pour leur entraînement. Sous le ciel clair, elles s’affrontent dans un match amical, représentant fièrement le Burkina Faso face à une équipe sélectionnée par leur entraîneur, Michelle Dona Sanou. Observatrice et méticuleuse, Michelle prend des notes et dispense des conseils stratégiques, tandis que Pierre Djiguemdé, le directeur technique, supervise la session.
Objectif, médaille d’or
C’est une première pour le Burkina Faso : une participation aux Jeux africains en beachvolley, un exploit remarquable pour un pays sans accès à la mer. Diane Tapsoba et Carelle Fabiola Bila se sont qualifiées contre des pays côtiers. Les deux « beacheusses » espèrent montrer que le Burkina Faso compte dans cette discipline.
« Mon objectif c’est d’avoir de bons résultats en mettant le beach volley assez haut au niveau de l’Afrique, avoir une médaille et montrer que même si on n’a pas la mer, on peut pratiquer le beachvolley au Burkina », espère Fabiola. « Comme ma coéquipière l’a dit, on vise la médaille d’or au cas échéant ramener une médaille pour le pays », avoue à son tour Diane.
C’est à travers les réseaux sociaux qu’elles découvrent le beachvolley. Mais, ils finissent par s’y mettre grâce à un et une coopérante néerlandaise. Leur projet a abouti à la création d’un espace dédié au beachvolley au sein de l’ISSDH, qui accueille désormais le championnat de la ligue locale. « Cela amènera les autorités à se pencher sur ce sport. Il manque le matériel, par exemple, il faut avoir beaucoup de sable. Avoir beaucoup de sable et un bon plateau nous permettra d’améliorer », estime Diane.
L’entraîneuse Michelle Dona Sanou est optimiste quant à la préparation de l’équipe. Elle a commencé par un retour aux fondamentaux avant d’organiser des matchs amicaux pour affiner la tactique et la technique. Michelle veut prouver que le Burkina Faso peut se distinguer en beachvolley bien qu’étant un pays enclavé. « C’est de montrer aux yeux du monde qu’au Burkina aussi, on pratique du beach volleyball et faire comprendre au monde sportif qu’il faut dorénavant compter avec le Burkina. C’est vrai qu’on n’est pas un pays côtier mais on a notre mot à dire », ajoute-t-elle.
Les ambitions du karaté do
L’équipe de Karaté do, déjà familière avec les Jeux africains, est animée par la même ambition. Après avoir remporté une médaille de bronze au Maroc en 2019, les athlètes veulent faire mieux. Marc Sanou et Aurore Bancé, engagés respectivement en kumité et en kata, sont déterminés à exceller et à honorer leur pays. « Cette année, j’aimerais bien une médaille, de préférence l’or. Mais après tout, on fera de notre mieux et on verra ce qu’on va avoir. Déjà, on a eu à travailler pendant tout ce mois », estime Marc Sanou.
Aurore Bancé, spécialiste des kumités est aussi enthousiaste : « Avec les conseils des coachs, on espère que cela va bien se passer. Mon ambition première, c’est d’abord réussir à décrocher la première médaille, c’est-à-dire la médaille d’or et donner tout ce que j’ai ».
Le directeur technique national, Corneille Maré, espère également améliorer les résultats au tableau des médailles. Malgré une compétition réservée aux séniors, il espère que le Burkina Faso repartira avec plusieurs médailles, surpassant les performances des éditions précédentes. « Il n’y a pas les cadets, les juniors, les minimes or c’est là que nous espérons généralement alors que c’est uniquement les séniors. Nous espérons nous en sortir comme lors des précédentes éditions où nous sommes venus avec au moins une médaille. Nous espérons cette fois, remporter deux ou trois médailles », promet-il.
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L’équipe d’athlétisme du Burkina Faso a choisi Bobo-Dioulasso pour sa préparation de ces 13es Jeux africains. En attendant l’arrivée de figures de proue telles que Hugues Fabrice Zango, spécialiste du triple saut, et Marthe Koala, experte du 100m haies et du saut en longueur, l’équipe s’adonne à des tests. «Depuis trois mois, nous préparons les Jeux africains. Aujourd’hui, nous avons eu cette compétition, cela nous permet de savoir s’il y a une évolution dans ce que nous sommes en train de faire. Avec un peu de travail d’ici là ça va aller », explique le directeur technique de la Fédération burkinabè d’athlétisme, Missiri Sawadogo.
Le Burkina Faso se présente avec fierté dans 15 disciplines sportives à savoir l’athlétisme, le badminton, le basketball 3×3, le beach volley, la boxe, le cyclisme, le handball, le judo, le karaté do, la lutte, la natation, le rugby, le taekwondo, le tennis et le tennis de table. Le Burkina Faso est revenu de la dernière édition avec huit médailles dont quatre en or.
Boukari Ouédraogo