Variole du singe : comprendre la transmission, les symptômes et la prévention
© CDC Des lésions causées par la variole du singe apparaissant sur les paumes des mains (news.un.org)/

Variole du singe : comprendre la transmission, les symptômes et la prévention

La variole du singe, également connue sous le nom de mpox, est une maladie virale rare mais dangereuse. Elle se transmet à l’homme par contact avec une personne, un animal ou un objet porteur du virus. Voici quelques informations importantes à savoir sur cette maladie.

Qu’est-ce que la variole du singe ?

La variole du singe ou mpox, est une maladie qui peut se transmettre d’une personne à l’autre, principalement par contact étroit, et parfois de l’environnement aux personnes par des objets et des surfaces qui ont été touchés par une personne atteinte de mpox. Dans les milieux où le virus de la mpox est présent chez certains animaux sauvages, il peut également être transmis des animaux infectés aux personnes qui sont en contact avec eux.

Quelle différence avec la variole

Anciennement, on avait ce qu’on appelle la variole qui a disparu. La variole était une pandémie similaire à la COVID. Elle avait disparu des radars du fait des efforts conjugués des pays et des organisations internationales pour vacciner les uns et les autres. Les signes sont à peu près similaires à quelques différences près. Du coup, on l’appelle variole du singe.

Les symptômes

Il y a des similarités entre la varicelle et la rougeole. Mais de façon spécifique, quand quelqu’un contracte la variole du singe, cela prend jusqu’à deux semaines pour se développer. Le plus souvent on peut avoir de la fièvre, des céphalées intenses, des douleurs au niveau du dos, des douleurs musculaires.

Le patient peut se développer sous le menton, des boutons qui vont apparaitre sur le visage, au niveau de la paume des mains pour avancer et atteindre tout le corps et même les pieds. Ces boutons seront plus volumineux que ce qu’on observe lors de la varicelle. Après une dizaine de jours, il y a des éruptions cutanées, une rougeur de la peau qui va être confondu à la rougeole pour ceux qui ne vont pas développer les boutons sur le corps.

Photo de la variole du singe, Wikipédia

Comment ces boutons se présentent-ils ?

Les boutons apparaissent sur le visage, la plante des pieds, des muqueuses. C’est plus volumineux que les boutons de la varicelle et souvent, il y a des pues qui en sortent quand on essaie d’éclater ces boutons. Ce qu’il ne faut pas faire parce qu’une fois que vous avez éclaté, vous avez l’impression que cela prend encore plus de l’ampleur sur les autres parties du corps.

Modes de transmission

Nous avons deux modes de transmissions. D’abord, c’est de l’animal à l’homme. Dans les pays tropicaux, où il y a plus de forêts, lorsque ces animaux entrent en contact avec l’homme. Il peut se transmettre aussi par la consommation de leur viande lorsqu’elle est mal préparée.

Une personne malade de la variole du singe peut la transmettre à d’autres humains par les voies respiratoires, la salive, les lésions cutanées, les rapports sexuels, le contact bouche-à-bouche, le contact avec les objets souillés de la personne malade, les vêtements, les draps surtout. Le plus souvent, il s’agit d’un contact prolongé de plus de 3 à 4 minutes dans un espace de moins de deux mètres si vous n’avez pas appliqué les mesures barrières.

Le virus peut également se transmettre au fœtus pendant la grossesse, pendant ou après l’accouchement par le contact de peau à peau, ou d’un parent atteint de la mpox à un nourrisson ou à un enfant lors d’un contact étroit. 

Prévention de la maladie

Pour prévenir la maladie, c’est d’être propre parce que la bonne hygiène évite beaucoup de maladies. La consommation de la viande, rats, agoutis, la viande de façon générale, il faut la préparer pour que ce soit bien cuit. Si vous voyez des animaux morts, il faut éviter de les toucher si vous n’avez pas de protection. En plus, il faut appliquer les mesures d’hygiène. Si quelqu’un est malade, il faut l’amener le plus rapidement possible à l’hôpital pour qu’il soit isolé et déclarer à tous ceux qui sont en contact avec la personne.

Cela va permettre de réduire significativement les modes de contamination, de rompre les liens épidémiologiques. Si vous pensez avoir contracté la mpox, vous pouvez protéger les autres en consultant un médecin et en vous isolant jusqu’à ce qu’un examen et un test de détection aient été réalisés. En cas de mpox probable ou confirmée, vous devez vous isoler jusqu’à ce que des croûtes se soient formées sur vos lésions, qu’elles soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau se soit formée dessous. Vous éviterez ainsi de transmettre le virus.

Le traitement

Il existe un traitement sur la base des symptômes que le patient va présenter. Il existe des vaccins mais qui ne sont pas accessibles pour le moment pour le plus grand nombre de personnes. L’évolution de la maladie est favorable parce que cela peut se résoudre simplement en deux à quatre semaines sans problème.

Pour le traitement, il faut appliquer des mesures d’hygiène. Il y a aussi le traitement symptomatique qu’on peut vous donner à l’hôpital. Comme c’est une maladie qui est connue par le système de santé, il est plus facile pour un personnel de santé de vous donner un traitement approprié et des conseils individuels adaptés à votre système sanitaire, à votre famille et à votre environnement de vie.

Lire aussi: Comprendre le Mpox avec l’OMS

Pour ce qui est de la variole du singe, nous avons la chance que nous n’avons pas encore de cas positifs au Burkina Faso. Il y a un communiqué qui a montré les cas suspects qui se sont revelés négatifs. Mais nous sommes dans un monde globalisé où certains pays comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Ghana avaient noté des cas positifs.

Étant donné que nous sommes dans un tel environnement, il y a des risques de mouvement de population. Donc, la mesure de prudence est de mise. Le système de santé est déjà en alerte pour pouvoir renforcer le dispositif de traitement précoce pour que cela n’aille pas loin. A la date du 16 août, on avait un total de 44 cas dans la région ouest africaine. On n’a pas encore enregistré de décès. Mais de façon globale, le taux de décès est autour de 3 à 6%. C’est déjà beaucoup!

Boukari Ouédraogo

Sources :

Docteur Karim Kombasséré, médecin de santé publique

OMS