Au Burkina Faso de nombreux enfants seront absents à cette rentrée scolaire 2019. Attaques terroristes, conflits intercommunautaires, déplacés internes, pauvretés… sont entre autres les raisons de l’absence de ces élèves dans les salles de classes.
Hakim (nom d’emprunt) ne pourra pas passer son baccalauréat cette année à cause des attaques terroristes. Le jeune homme a perdu son père et sa mère à Djibo dans une attaque terroriste. Il s’est vu obligé de rejoindre son oncle à Ouagadougou qui manque de moyens pour le scolariser. Comme Hakim de nombreux élèves victimes des attaques terroristes sont absents de la rentrée scolaire 2019 – 2020 au Burkina. Seydou, déplacé interne à Kongoussi, dans la région du centre-nord manquera également à l’appel de cette rentrée scolaire. Elève en classe de 4e, ses parents et lui ont dû fuir les récentes attaques terroristes dans la province du Bam.
Au-delà des attaques terroristes et conflits intercommunautaires il y a aussi le cas de jeunes en situation de précaritéqui ne seront pas scolarisés cette année. « Nous avons malheureusement deux cas qui ne pourront pas aller à l’école cette année. Ce sont deux filles âgées de 11 à 13 ans. Mais nous sommes en train d’approcher de bonnes volontés pour voir ce qui est faisable’ » relate Elvis Somda de l’association des élèves et étudiants pour l’émergence du Faso.
Le premier cas, indique M. Somda, concerne une fillette qui vient d’obtenir son certificat d’étude primaire sans l’entrée en 6e. « La fille est orpheline de père et sa mère doit se marier à un autre homme qui ne veut pas de la petite. Elle doit rester chez sa grand-mère qui n’a pas suffisamment de moyens pour l’inscrire en classe de 6e ’’, précise Elvis Somda.
Le deuxième cas, une orpheline de père et de mère qui passe en classe de 5e, ne sera pas non plus scolarisée à cause de la pauvreté. Depuis janvier dernier on dénombre plus de 300 000 déplacés internes.