A Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, les toilettes publiques sont rares, mais leur utilisation est souvent évitée par les jeunes en raison de leur état insalubre.
Beaucoup de jeunes Burkinabè passent une grande partie de leur journée loin de leur domicile. Pour satisfaire leurs besoins naturels, ils ont souvent recours aux toilettes publiques. Des femmes de ménage sont chargées du nettoyage pour assurer la propreté des lieux. Cependant, elles sont confrontées à l’incivisme des usagers, ce qui ne facilite pas leur tâche.
Djénéba, chargée du nettoyage, constate que les usagers font tout ce qu’il ne faut pas dans ces toilettes. Parfois, elle découvre des culottes laissées à l’intérieur, ce qui contribue à boucher les toilettes. De plus, certains jeunes préfèrent déféquer à côté plutôt que dans les fosses.
« Tout ce qu’ils ne faut pas faire, les gens les font dans ces toilettes. Parfois, on constate que des gens ont laissés des culottes dedans. Ce qui contribue à boucher les toilettes », relève Djénéba choisi pour nettoyer ces lieux. En plus de cela, elle dénonce le fait que certains jeunes préfèrent déféquer à côté, plutôt que dans les fosses.
L’incivisme des usagers
« Souvent, à peine avons-nous nettoyé que des clients viennent se plaindre qu’il y a des excréments dedans. Cela donne l’impression que nous ne faisons pas bien notre travail », ajoute Djénéba. Pourtant, elle explique qu’il y a un baril rempli d’eau, des sceaux et des bouilloires, ainsi qu’une poubelle pour nettoyer les lieux après usage. Malgré cela, certains clients refusent de payer les 50 francs CFA requis.
Au niveau du grand marché Rood-Woko, il existe également des toilettes publiques pour ceux qui fréquentent le marché et ses alentours. Cependant, un tenancier anonyme déplore l’attitude incivique des usagers.
« Nous faisons notre travail, mais il y a du monde qui vient par là. Certains n’attendent même pas que les autres finissent et urinent à côté, provoquant de mauvaises odeurs alors que je suis assis à l’intérieur. Ce n’est pas facile », dénonce-t-il.
La cigarette comme désodorisant
Ibrahim, un usager, explique qu’il doit absolument fumer une cigarette pour supporter les odeurs. D’autres, comme Mariam, préfèrent éviter ces toilettes. « Avant de sortir, je prends mes dispositions. Mais parfois, je vais dans une cour à Paspanga pour mes besoins avant de venir », souligne la jeune dame.
Pour ces jeunes dames chargées de la propreté et de l’hygiène de ces toilettes, il est nécessaire de sensibiliser les usagers à la nécessité de maintenir ces lieux constamment propres.
« Souvent, à peine, nous avons nettoyé que des clients viennent se plaindre qu’il y a des excréments dedans. Cela donne souvent l’impression que nous ne faisons pas bien notre travail », ajoute Djénéba. Pourtant, explique-t-elle, il y a un baril rempli d’eau, des sceaux et des bouilloires et une poubelle pour éviter nettoyer les lieux après usage. Des clients refusent de payer les 50 francs CFA requis après usage selon ses explications.