Peu connue au Burkina Faso, la journée africaine de la jeunesse est commémorée le 1er novembre de chaque année. Cette année, la célébration s’attarde sur la problématique des déplacés internes.
Plusieurs jeunes burkinabè ont dû quitter leur village suite aux attaques terroristes dans plusieurs localités du Burkina Faso. Le sort de ces jeunes apparait comme l’une des préoccupations de l’Action jeunesse UEMOA qui célèbre la journée africaine de la jeunesse. Le thème retenu cette année : « Années des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ». Le choix de ce thème coïncide avec la situation au Burkina Faso qui compte environs 25 mille réfugiés installés et près de 500 mille déplacés internes selon les chiffres publiés par les autorités burkinabè.
« Cette crise humanitaire qui n’épargne aucune couche sociale concerne doublement les jeunes car ces derniers sont, à la fois, victimes et acteurs de cette violence aveugle et barbare », constate le coordonnateur de l’AJ UEMOA Georges Kouwonou. Ce dernier appelle l’Etat burkinabè à prendre des dispositions pour que le droit et la dignité des citoyens soient respectés.
Cette structure qui affirme rassembler les jeunes de l’espace UEMOA souhaite la mise en œuvre de l’accord de Kampala adopté le 23 octobre 2009 et entré en vigueur en 2012. Cet accord de l’Union africaine porte sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique. Il s’agit, par exemple, de la mise en place d’un cadre juridique de prévention du déplacement interne, de protection et d’assistance aux personnes déplacées en Afrique. La journée africaine de la jeunesse célébrée depuis 13 ans est commémorée pour la deuxième fois au Burkina Faso.