Malgré Internet et la télévision, la lecture demeure la passion de certains burkinabè. Elle reste, pour eux, un moyen d’améliorer leurs expressions écrites et orales. Des élèves et des étudiants étaient dans les stands de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), qui se tient du jeudi 21 au dimanche 24 novembre 2019, pour découvrir ou acheter des livres.
Dans le pavillon du Soleil levant situé au côté Est du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), des élèves se mettent en rang pour se faire fouiller avant d’accéder à la salle. A l’intérieur, les visiteurs se faufilent entre les stands. Des classiques littéraires, des œuvres d’auteurs burkinabè, des archives, des bandes dessinés, des romans policiers etc., presque tous les genres littéraires sont représentés.
Les jeunes préfèrent Internet à la lecture selon une opinion répandue. Cet avis est partagé par Cécilia Nikièma, étudiante en économie à l’Université Joseph Ki-Zerbo : « ce n’est pas évident car tout ce que tu veux, si tu rentres sur Internet tu vas voir. Même les documents, il y a des livres, si tu tapes le titre sur un site internet, tu as le résumé. Certains jeunes pensent que c’est une voie facile parce que tu n’as pas besoin de trop dépenser ».
« Grâce à la lecture, on peut mieux s’exprimer »
Farida Goumbané, élève en classe de 1ère au Lycée Philipe Zinda Kaboré est au SIAO pour acheter des livres. Selon elle, Internet n’empêche pas la lecture des ouvrages. Bien qu’étant dans une classe dite scientifique, elle se passionne pour la lecture afin d’améliorer son expression. « Pour bien faire les mathématiques, il faut bien comprendre le français. Si tu ne comprends pas le Français, tu ne peux pas faire les maths », relève Farida.
Léila Maïga, élève en classe de terminale à l’Ecole privée Nonglom 2 est passionnée de littérature. La lecture apparaît, pour elle, comme un moyen de se cultiver et d’améliorer son expression. « En lisant, je voyage, je me distrais et je découvre de nouveaux mots. Avec les livres, c’est plus vivant. Sur Internet, tu as les résumés mais pas le contenu. Tu es obligé donc d’acheter », explique la jeune fille qui souhaite faire des études en communication. Pour elle, Internet ne peut pas remplacer les livres. La promotion de la paix et de la sécurité est au cœur du FILO 2019 d’où le thème : « littérature et promotion de la paix et de la sécurité».