Les promesses relatives à l’instauration d’un quota des jeunes et des femmes à des postes électifs et nominatifs ne sont pas encore une réalité au Burkina Faso. Le président du Faso, Roch Kaboré, évoque des contraintes sociales qui empêchent la mise en œuvre de ces engagements.
La nomination des jeunes aux postes nominatifs et électifs n’est pas pour bientôt. Pendant son « grand oral » avec des journalistes de la télévision nationale du Burkina et un journaliste de Canal 3, le mercredi 11 novembre 2019, le président du Faso, Roch Kaboré, a émis des réserves. « On se plaint qu’on a déjà beaucoup de députés, si nous devons élargir les quotas dans ce genre, on ne va pas s’en sortir », estime le président du Faso.
Dans le même sens, il reconnaît qu’il n’a pu tenir sa promesse d’intégrer 30% des femmes à des postes nominatifs. Toutefois, il regrette que « des femmes qui ont des compétences » refusent de faire de la politique : « Vous avez parfois des femmes qui ont des compétences mais qui ne sont pas prêtes à venir au gouvernement parce que d’aucuns pensent que venir au gouvernement, faire de la politique, être dans des activités, ce sont des contraintes ».
Dans le domaine de l’enseignement, le chef de l’Etat a promis la fin des écoles sous paillote au Burkina Faso. Mais, il reconnaît que ces écoles de fortune continuent de se créer. « Vous construisez aujourd’hui des écoles, il y a de nouvelles écoles sous paillote qui se mettent en place », déplore Roch Kaboré. Il relève néanmoins que 60% des écoles sous paillote ont été éliminées.
Parmi ses différents engagements, le président du Faso se dit fier de la politique de la gratuité des soins pour les enfants âgés de zéro à cinq ans. Cela a coûté à l’Etat 90 milliards de francs CFA.