Distingué meilleur journaliste de l’Afrique de l’Ouest et super Galian 2019, Hugues Richard Sama 23 ans, journaliste au quotidien d’information -l’Observateur Paalga- espère que 2020 sera une année heureuse pour le Burkina.
Que retenez-vous de l’année 2019 ?
L’année 2019 a été une année très spéciale pour moi. Je pense déjà au Galian où j’ai obtenu le premier prix de la catégorie – reportage- presse écrite. J’ai été sous les projecteurs des médias. Cela n’a pas été simple pour moi de gérer cet écho médiatique. Je n’avais pas fini de digérer cette distinction que d’autres sont encore arrivées- celui du meilleur journaliste ouest-africain en catégorie santé et le prix du meilleure journaliste de l’Afrique de l’Ouest parmi 700 candidats. Lorsque j’ai entendu mon nom à Accra au Ghana en août dernier, je me suis dit : » mon Dieu! qu’ai-je fait pour mériter tout ça ». Personnellement, ce qui m’a marqué est le sacre du meilleur journaliste de l’Afrique de l’Ouest. C’est vrai que sur le plan financier c’est moins important que les Galian, mais sur le plan symbolique c’est très fort pour un jeune de mon âge. Ces reconnaissances ont toutefois été masquées par la situation sécuritaire du Burkina. J’ai mal quand je pense à toutes ces vies innocentes arrachées à notre affection, ces milliers d’écoliers qui n’arrivent pas à aller à l’école, aux personnes qui ont dû fuir leur cadre de vie pour se retrouver »réfugiés » dans leur propre pays. En clair, 2019 a été une année difficile pour le Burkina.
Que pensez-vous du traitement de l’information cette année au Burkina ?
Ce sont malheureusement les morts qui ont fait la Une des journaux burkinabè. Chaque jour, chaque semaine avec ses drames. Les journalistes ont fait à mon avis leur boulot de traitement et de diffusion de l’information. Nous n’avons malheureusement pas eu assez de temps pour traiter d’autres sujets sur d’autres thématiques qui puissent impacter positivement le quotidien des citoyens. J’ai été particulièrement beaucoup affligé par l’attaque de convoi de la mine de Boungou.
Comment entrevoyez-vous l’année 2020 ?
J’espère que 2020 sera une année, non pas au cours de laquelle nous allons vaincre les barbares parce que c’est une lutte de longue haleine, mais une année où nous allons reprendre l’initiative sur l’ennemi. J’ai foi en notre armée, pourvu qu’on lui donne les moyens. J’espère aussi qu’on pourra tenir cette fameuse élection présidentielle.