Au Burkina Faso, des jeunes estiment que le contexte sécuritaire a eu un impact négatif sur leurs activités rémunératrices de revenues en 2019. De ce fait, certains n’ont pu réaliser leurs projets.
Avant 2019, Ilias Zoungrana, agent de liaison souhaitait construire sa propre maison dans une zone non lotie. Cependant, il n’a pas eu les ressources financières nécessaires pour réaliser ce projet. Lorsqu’on l’interroge sur ce qui l’a marqué au cours de l’année, il répond sans détour: « en 2019, j’ai eu beaucoup de difficultés financières. J’ai eu du mal à joindre les deux bouts. Par exemple, Je voulais construire une maison deux chambres-salons mais je n’ai pas pu le faire ».
Le jeune homme lie sa situation personnelle au contexte national marqué par des attentats terroristes. Avec le peu qu’il a gagné durant cette année, il affirme avoir soutenu des proches familles déplacées internes.
Les attaques terroristes ont retenu l’attention de Mariam Zoungrana, employée dans un secrétariat public aux abords de l’avenue Charles de Gaules de Ouagadougou. « Il y a eu trop de sang versé. Les attaques terroristes se sont multipliées. Nous n’avons pas vécu en paix cette année alors que sans paix, vous ne pouvez rien faire de bon », soutient Mariam Koanda.
Chauffeur routier, Omar passe une partie de ses journées aux alentours du siège de la direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM) en tant que démarcheur, faute d’emploi. Il dit n’avoir pas pu mener ses activités habituelles comme il l’aurait souhaité. « Cette année, je n’ai pu faire les voyages comme les autres années. Dans mon métier, plus tu voyages plus tes revenus sont meilleurs. Il y a certaines zones qu’on ne peut pas traverser. Donc, cette année a été très difficile pour nous », regrette Omar. Ces jeunes comptent aborder l’année 2020 avec l’espoir que l’armée burkinabè puisse venir à bout des terroristes.