La création d’espace de dialogue entre les communautés religieuses, ethniques peut contribuer à faire face à l’insécurité qui affecte le Burkina depuis 2015. Des organisations de la société civile ont décidé de mener une campagne pour renforcer la cohésion sociale dans le pays.
Le samedi 25 janvier 2019 au Stade Sangoulé Lamizana de Bobo Dioulasso, à l’initiative de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB) les différents leaders religieux, et coutumiers se sont réunis pour évoquer leur responsabilité dans la promotion de la cohésion sociale dans un contexte de défis sécuritaires. Selon les initiateurs le repli identitaire et communautaire, la montée de l’extrémisme découlent de l’intolérance. Ils constatent que les attaques terroristes ne concernent pas une communauté en particulier puisque tous les édifices religieux et toutes les branches ethniques sont victimes des attaques terroristes.
« Ne mettez personne à l’écart »
Bien avant, d’autres organisations de la société civile comme le Mouvement pour le plaidoyer du retour de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso (MPCRN), dirigé par Safiatou Lopez, a également entrepris des démarches auprès des responsables religieuses, des syndicats, des hommes politiques etc. pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso. Le mardi 21 janvier 2020, ils ont appelé le chef des Mossi de Ouagadougou, le Mogho Naba Baongo, à apporter sa partition. « Ne mettez personne à l’écart dans votre lutte. Car, c’est la division qui est la cause de tous les maux », a conseillé le Mogho Naba Baongo selom des propos sont rapportés par le site en ligne Burkina 24.
Le lundi 20 janvier 2020, le panel des anciens et personnalités pour la paix et la réconciliation au Burkina Faso (PANAPAX) installé par le comité l’Appel de Manéga a annoncé une feuille de route pour la réconciliation au Burkina Faso en se basant sur les valeurs traditionnelles africaines. Composés de personnalités burkinabè influentes considérées comme des « sages », ce groupe compte rencontrer les différents acteurs de la société pour taire les rancœurs socio-politiques.
Le dialogue politique organisé par le chef de l’Etat Roch Kaboré en juillet 2019 a recommandé l’élargissement des concertations sur la réconciliation nationale à toutes les couches sociales du pays.