Le hashtag #UneVraieFemmeAfricaine agite aussi la toile burkinabè. Il suscite des débats, souvent houleux, sur les clichés et idées reçues sur la femme africaine.
‘’#Unevraiefemmeafricaine n’a pas droit à la terre’’; ‘’#Unevraiefemmeafricaine a besoin de l’autorisation de son mari et de sa belle-famille avant d’accepter une mission’’; ‘’#Unevraiefemmeafricaine est celle-là qui est mariée avant 30 ans ‘’ Les publications autour du hashtag #UneVraieFemmeAfricaine se multiplient sur les réseaux sociaux.Toutes ou presque empruntent à l’ironie et au sarcasme pour dénoncer les violences sexistes dont sont victimes des femmes africaines. Cette déferlante n’est pourtant pas accueillie avec le même enthousiasme par toutes les femmes africaines. Jeune enseignante, Kali Ouibga désapprouve surtout l’approche. Selon elle, ‘’ il faut déconstruire les stéréotypes mais tout en restant femme que l’on soit africaine ou occidentale ’’. La jeune femme met cependant un bémol. Certains messages juge-elle sont choquants et dénaturent l’objectif de la campagne.
‘’#Unevraiefemmeafricaine n’a pas droit à la terre’’; ‘’#Unevraiefemmeafricaine a besoin de l’autorisation de son mari et de sa belle-famille avant d’accepter une mission’’; ‘’#Unevraiefemmeafricaine est celle-là qui est mariée avant 30 ans ‘’ Les publications autour du hashtag #UneVraieFemmeAfricaine se multiplient sur les réseaux sociaux.Toutes ou presque empruntent à l’ironie et au sarcasme pour dénoncer les violences sexistes dont sont victimes des femmes africaines. Cette déferlante n’est pourtant pas accueillie avec le même enthousiasme par toutes les femmes africaines. Jeune enseignante, Kali Ouibga désapprouve surtout l’approche. Selon elle, ‘’ il faut déconstruire les stéréotypes mais tout en restant femme que l’on soit africaine ou occidentale ’’. La jeune femme met cependant un bémol. Certains messages juge-elle sont choquants et dénaturent l’objectif de la campagne.
Même si elle dit appréciée cette campagne, Valérie Sawadogo pense toutefois que les publications #unevraiefemmeafricaine portent à confusion. « Les contenus vont dans tous les sens si bien qu’on croirait à une guerre contre les hommes. », déplore-elle.
Effet boomerang
De nombreux jeunes burkinabè ont rit jaune dès l’apparition du hashtag #UneVraieFemmeAfricaine allant même jusqu’à redouter une campagne contre-productive puisque la subtilité des publications échappe à certains internautes qui le prennent au premier degré. Ils affirment avoir toujours la même perception de la femme africaine. ‘’ La femme africaine est pleine de valeurs humaines. Comme les autres races, elle est mère de l’humanité et incarne des valeurs de dignité, de courage et actrice de développement ’’, indique Issa Dembélé. Emmanuel Tankoano agent à la caisse nationale de sécurité trouve que certaines publications discréditent même la femme africaine. Il classe d’ailleurs les femmes africaines en 3 catégories : la femme africaine rurale, la femme africaine citadine et la femme citado-rurale. Il dit déplorer l’occidentalisation de la femme africaine. ‘’ Je crains toutefois que la femme africaine d’aujourd’hui perde de plus en plus son africanité.’’, regrette-il.
Le hashtag#unevraiefemmeafricaine a été lancée à la mi-février par la journaliste et féministe ivoirienne, Bintou Mariam Traoré. Son initiative fait suite à la lecture d’une étude indiquant que les femmes noires avaient tendance à être traitées plus durement par le corps médical lors de leurs accouchements. Depuis lors #unevraiefemmeafricaine fait parler d’elle.