Des rues presque vides, une circulation fluide, des commerces fermés, la capitale burkinabè ne vit plus à son rythme habituel. Coronavirus oblige, de nombreux ouagalais se sont confinés chez eux pour freiner la propagation du virus.
‘’ D’habitude je mets 30 minutes avant d’arriver à mon lieu de travail. Depuis trois jours, je mets 15 minutes voire moins pour être au boulot. Il n’y a pratiquement plus d’usagers sur les voies. La circulation est très fluide ’’ explique Adama Kinda agent comptable. Si cette fluidité de la circulation, réjouit le jeune homme, elle a de quoi inquiéter également. ‘’ Qui aurait cru que cela peut arriver un jour dans notre pays ? ‘’ ,s’interroge Adama Kinda.
Au centre-ville de Ouagadougou, l’ambiance est tout aussi morose. La ville vie tourne au ralenti. Les principales artères de la ville, qui grouillent habituellement de commerçants, de vendeurs ambulants, et d’usagers sont vides. ‘’ Quand tu rentres en ville, tu constate un silence assourdissant. Ici à Zabr Daga, c’est la totale’’ indique Abdoul Aziz Dipama, vendeur de téléphone. Aux alentours de ce marché très fréquentés, des tables sont installées devant l’immeuble d’une société de téléphonie. ‘’ D’habitude nous sommes envahis par des clients, mais depuis trois jours, les clients ne viennent plus. Ils préfèrent rester chez eux ’’ explique tristement Madi Kiemdé.
L’avenue Kwame Nkrumah est elle aussi très peu fréquentée. Quelques voitures et motocyclettes sont garées devant des banques et autres commerces encore ouverts. ‘’ Je suis vraiment étonné de cette faible affluence. C’est du jamais vu. Avant nous-même on se cherche ici tellement il n’y a pas de places pour garer les voitures’’ soutient un gérant de parking.
Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et six autres villes ayant enregistrés des cas de contamination, sont en quarantaine depuis le 26 mars. Une mesure gouvernementale qui vise à stopper la propagation de la maladie à coronavirus dans plusieurs autres villes et régions du Burkina Faso.