Des jeunes éprouvent des difficultés à obtenir les autorisations de sortie suite à la quarantaine imposée aux villes avec des cas positifs de Covid-19. Le nombre d’autorisation délivré est limité à 50 par jour. Mais, le gouverneur de la région du Centre assure prendre en compte les cas urgents.
Au gouvernorat de la région du Centre à Ouagadougou, Lazare Kaboré peut pousser un ouf de soulagement. Présent depuis 4 heures du matin pour obtenir une autorisation de sortie de la ville de Ouagadougou, le jeune homme a dû attendre 12 heures pour obtenir son fameux sésame. Il lui a fallu deux jours avant d’obtenir cette autorisation. « Je suis venu d’abord hier. Je n’ai pas eu le document parce que c’est limité à 50 personnes par jour. Je suis donc venu à 4 heures du matin pour avoir la place et déposé aux environs de 8 heures », explique le jeune homme tout heureux.
Malade, le jeune homme dit avoir été évacué à Ouagadougou pour obtenir des soins. Mais, faute d’autorisation de sortie, il ne pouvait rejoindre son poste à Fada N’Gourma, localité situé à 4 heures de route de Ouagadougou. « J’avais besoin de ce document pour aller reprendre le service », fait savoir Lazare Kaboré.
Pour d’autres, la quête de ce document s’avère beaucoup plus difficile. Bernard Koula agent de l’Office national des télécommunications (ONATEL) en service à Ouagadougou n’a pu obtenir l’autorisation de sortie. En dernier recours, il tente de négocier avec les agents du gouvernorat afin de plaider l’urgence. « J’ai commencé les démarches depuis 8h30 en partant d’abord au district sanitaire. Je suis ici depuis 11 heures. Il est 13 heures et je suis toujours là. J’ai pensé l’avoir pendant la matinée mais à cette allure, ce n’est pas possible de l’avoir une journée », relate Koula qui n’a pas encore obtenu le quitus obligatoire du médecin chef du district sanitaire de Ouagadougou.
Le gouverneur de la région du Centre Sibiri de Issa Ouédraogo explique la limitation de la délivrance de document à 50 personnes pour respecter les gestes de barrières. « Nous avons voulu éviter les attroupements dans la cours du gouvernorat. Ensuite, il s’agit de faire en sorte que nous puissions respecter les gestes barrières. Sinon, pour les cas urgents nous essayons d’être compréhensifs », répond Sibiri de Issa Ouédraogo. Depuis le 27 mars 2020, les autorités burkinabè ont décidé de placer en quarantaine toutes les villes avec des cas de Covid-19.