L’épidémie de Covid-19 a modifié les habitudes des jeunes à Ouagadougou. Certains emportent désormais leur propre matériel chez le coiffeur tandis que d’autres profitent du couvre-feu pour organiser des « grins » de thé chez eux à la maison.

« C’est plus sûr de partir avec son matériel parce que tu ne sais pas si le coiffeur nettoie correctement son matériel ou s’il utilise le bon produit pour le faire. J’achète tout, le désinfectant et autres. Quand je finis, je nettoie moi-même pour réutiliser », explique Sidi Arnold Sana, 33 ans, ingénieur mécanicien habitant au quartier Wemtenga de Ouagadougou.

Le jeune homme dit avoir trouvé par-là, le meilleur moyen pour éviter de se faire contaminer par cette épidémie qui sévit officiellement au Burkina Faso depuis le 9 mars 2020. Mais, Arnold reste convaincu que le meilleur moyen de se prémunir reste d’éviter les salons de coiffure à cause des contacts avec les coiffeurs.

L’instauration du couvre-feu pour éviter la propagation de la Covid 19 a amené d’autres jeunes à revoir leurs programmes habituels. Gilbert Yaméogo, étudiant en 3e année à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou dit être passionné de cinéma. Mais, du fait du couvre-feu, il a dû s’adapter : « Comme on ne peut plus sortir, je suis désormais les films à la maison avec mon ordinateur mais ce n’est plus la même ambiance ».

Pascal technicien audiovisuel affirme avoir profité de cette situation pour se rapprocher de ses voisins du quartier. « D’habitude, je rentre vers 23h ou minuit à la maison. Mais avec le couvre-feu, j’ai organisé un « grin » et je me retrouve avec les voisins et certains amis à partir de 20 heures. Ces soirées nous ont permis de nous rapprocher », raconte Pascal. Il espère pouvoir continuer ces cadres d’échanges après l’épidémie.