« Incha’ Allah, je jouerai la Coupe du Monde avec le Burkina Faso »©Maxppp - Jean-Luc Flémal

« Incha’ Allah, je jouerai la Coupe du Monde avec le Burkina Faso »

La 22e édition de la Coupe du monde de football se tient du 20 novembre au 18 décembre 2022. Le Burkina Faso ne s’est jamais qualifié pour les phases finales de cette compétition. Cependant, la plupart des jeunes footballeurs burkinabè rêvent de prendre part à la compétition.

Camille Honoré Yé est un joueur de l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO), l’un des plus grands clubs de football du Burkina Faso. Le jeune footballeur suivra la Coupe du Monde à la télévision comme bien d’autres footballeurs burkinabè. L’équipe nationale de son pays, les Etalons du Burkina Faso, ne s’est qualifiée pour l’édition 2022 au Qatar. Même s’il n’est pas encore footballeur internationale encore moins professionnelle, son rêve est de disputer la compétition. « C’est un rêve pour tout joueurs de disputer de grandes compétitions comme celle de la Coupe du Monde », confirme Camille.

Lire aussi: Burkina Faso, le football féminin en quête de reconnaissance

« C’est le travail et le sérieux. Incha’ Alla, un jour je jouerai la Coupe du Monde avec le Burkina Faso », espère le jeune attaquant supporter de l’équipe de France et du Cameroun. Son coéquipier en équipe nationale, Kader Sana nourrit le même rêve. Ce jeune fan de Cristiano Ronaldo compte particulièrement suivre la compétition, notamment son idole et son équipe le Portugal. « Il faut beaucoup travailler. Cela demande beaucoup de sacrifices et de bien travailler », estime Kader Sana. Lui également n’a pas encore été convoqué en équipe nationale du Burkina Faso. En attendant, son rêve est de rejoindre l’équipe nationale du Burkina Faso.

Lire aussi: Edmond Tapsoba, la nouvelle pépite du football burkinabè

Sociétaire de l’ASFA Yennenga, Ousmane Bonkoungou fait ses premiers pas au football de haut niveau dans le championnat national. Il dit regretter que le Burkina Faso soit absent de la Coupe du monde de football. Ce n’est pas pour cela qu’il manquera les matchs de la Coupe du Monde. Cela lui permettra, dit-il de s’inspirer des meilleurs comme l’Argentin Lionel Messi, le Français Kylian M’Bappé ou encore le Brésilien Neymar junior.

Mais, il aurait préféré être sur le terrain. « Tout joueur rêve de disputer la Coupe, si on a cette opportunité, ce sera une fierté, on rêve de ça », soutient Ousmane. Il sait qu’il lui reste certaines étapes à franchir. Pour disputer la Coupe du monde, il faut d’abord faire partir de la sélection nationale. L’équipe du Burkina Faso s’est faite éliminée lors des qualifications par l’Algérie.

Travailler à la base

Lassina Sawadogo est entraîneur de football. Il n’a pas eu la chance de jouer la Coupe du Monde en tant que footballeur. Il espère y être en tant qu’entraîneur. Mais, selon lui, le travail reste long pour une qualification. « Pour que le Burkina Faso puisse participer à la Coupe du Monde, c’est un long trajet. Il faut travailler à la base. Il faut qu’on mise sur la formation de qualité », propose Lassina Sawadogo.

Pour ce technicien, le pays doit se donner les moyens pour que les jeunes puissent réaliser ce rêve. « Le rêve, tout le monde peut rêver. Il ne suffit pas de rêver. Il faut avoir les moyens. Est-ce qu’on les a ? Ce n’est pas évident », conclue-t-il.

La FIFA envisage d’augmenter le nombre de représentants africains à la Coupe du Monde à 10. Au classement, le Burkina Faso occupe le 10e rang. C’est une occasion pour l’équipe burkinabè de se donner plus de chances d’arracher une qualification. Ce sera, peut-être l’opportunité rêvée pour des jeunes de réaliser leur rêve.

Boukari OUEDRAOGO