Après la sensibilisation le gouvernement burkinabè envisage de sévir en sanctionnant les contrevenants à la mesure du port obligatoire du masque à partir du lundi 11 mai 2020, selon le porte-parole du gouvernement Remis Dandjinou.
« Il y aura un contrôle pour constater l’effectivité du port du masque », a prévenu le ministre de la communication Remis Fulgance Dandjinou, après le conseil des ministres du mercredi 6 mai 2020. Selon lui, le gouvernement a privilégié la sensibilisation. Mais face au faible respect de la cette mesure, il va donc employer les moyens. « Le Chef de l’Etat a donné des instructions très fermes pour que dès la semaine prochaine des contrôles soient mis en place par la sécurité et la défense », a précisé le porte-parole du gouvernement.
Après un début promoteur, le relâchement dans le port du masque ou du cache-nez saute à l’œil dans les rues de Ouagadougou. Des jeunes Ouagalais disent être en faveur de mesures coercitives pour que ces dispositions soient respectées. « Il faut sanctionner. Dans d’autres pays quand on te voit sans masque dans la rue, c’est suivi d’amende. Je pense que l’Etat burkinabè doit sanctionner », soutient Lionel Kougbé, jeune agent commercial à Ouagadougou. Il se dit toutefois opposé à l’usage de la force.
Aucun acte juridique n’accompagne la mesure du port obligatoire du masque imposé par le gouvernement pour faire barrière à la Covid-19 selon Arnaud Zampebré avocat à la cour. Cependant, le Burkina a décrété un état d’alerte sanitaire pour lutter contre la pandémie. Dans ce cas, des sanctions sont prévues. « Lorsque l’état d’alerte sanitaire est décrété, et que les mesures d’hygiène sont prises. Les contrevenants peuvent se voir infligés, soit des amendes soit des peines privatives de liberté », explique l’avocat.
Les amendes se situent entre cinq et 30 mille francs CFA ou des peines privatives de libertés de 5 à 15 jours d’emprisonnement. Le port du masque est obligatoire au Burkina Faso depuis le du 27 avril 2020.